Les regards se faisaient indiscrets, hier, sous les capots des Belles d'automne. Insistants, aussi, ces yeux qui se braquaient d'envie sur ces bagnoles que les passionnés astiquent au prix de longues heures d'entretien. Et il y avait de quoi se rincer l'oeil avec près de 350 bolides enlignés tout juste à côté du centre Julien-Ducharme.

Les regards se faisaient indiscrets, hier, sous les capots des Belles d'automne. Insistants, aussi, ces yeux qui se braquaient d'envie sur ces bagnoles que les passionnés astiquent au prix de longues heures d'entretien. Et il y avait de quoi se rincer l'oeil avec près de 350 bolides enlignés tout juste à côté du centre Julien-Ducharme.

Il y en avait de toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les années, aussi. Des automobiles qui, si elles en étaient capables et si on leur en donnait la chance, en auraient sûrement long à raconter. À défaut d'entendre ces témoignages, les fiers propriétaires, eux, ne se faisaient pas prier pour jaser mécanique, carrosseries ou dés en minou.

Des trouvailles, il s'en trouvait de tous les côtés sur le terrain. Une Studebaker Champion 1951, mauve, de surcroît, détonnait dans cet univers automobile. Pour son allure, plus que pour sa couleur. «Nous l'avons modifiée et refaite à notre goût», indique Claudette Côté, propriétaire avec son mari Yvan.

Leur petit bijou, ils l'ont repêché au Tennessee, rien de moins, et ils continuent de le promener au sud de la frontière. «Ça m'a pris trois ans pour la défaire et la refaire. Elle fonctionne très bien et nous faisons en moyenne 11 000 milles par année. Nous allons souvent dans des expositions à Hershey, à Indianapolis et en Floride, même», ajoute M. Côté.

De ce modèle précis, il n'en resterait plus énormément sur les routes. Les Côté en ont dénombré cinq seulement lors de leurs nombreuses présences dans les rassemblements américains.

Et dans la famille Côté, tout le monde se passionne pour les voitures anciennes. «Je remonte des voitures depuis que j'ai 17 ou 18 ans», lance Yvan, en ajoutant que ses fils possèdent des engins qu'ils ont remontés.

Pierrette Tousignant, elle, prend bien soin de sa Ford Cabriolet 1936... et des ses cinq autres bolides. «Celle-là, nous l'avons achetée telle quelle. Nous la sortons seulement l'été. Nous avons aussi une Ford de modèle T.»

Dans son cas, c'est le sentiment spécial qu'elle ressent quand elle prend place dans sa Ford rouge qui est indescriptible. Et en prenant part à des expositions, elle affirme rencontrer des gens de partout, en plus de visiter de nouveaux coins de pays.

Pour cette 10e édition, la température s'était enfin présentée au rendez-vous, après trois années de vache maigre. «Malgré la température un peu fraîche, nous nous en tirons bien. Plus le temps avance, plus nous avons de nouveaux modèles. Les voitures des années 80, par exemple, que nous ne voyions pas auparavant», a rapporté Pierre Jutras, animateur de l'événement et grand passionné. Il confirme du même coup de la tenue d'une onzième édition, l'an prochain.