Les avis sont partagés au Québec quant à une possible augmentation des amendes imposées aux conducteurs qui dépassent les limites de vitesse sur les routes.

Les avis sont partagés au Québec quant à une possible augmentation des amendes imposées aux conducteurs qui dépassent les limites de vitesse sur les routes.

Un récent sondage de la firme Léger Marketing réalisé pour le compte de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) montre que 57 % des personnes interrogées sont d'accord pour une plus grande sévérité des peines pour des excès de vitesse. Au cours des cinq dernières années, ce taux en faveur de sanctions plus salées est passé de 49 à 57 %.

Pour réduire la vitesse sur les routes, les Québécois optent plutôt en grand nombre (84 %) pour une surveillance policière accrue et pour l'utilisation du radar photo (72 %).

Présentement, les amendes varient de 35 à 55 $ pour un excès de vitesse de 11 à 20 km/h, 75 à 105 $ pour un dépassement de 21 à 30 km/h de la limite, 135 à 195 $ pour un excès de vitesse de 31 à 45 km/h et 240 $ ou plus dans le cas d'un excès de vitesse de 45 km/h. Dans la zone de travaux routiers, l'amende minimum est de 35 $. En plus d'une amende, les conducteurs fautifs perdent des points d'inaptitude.

En 2004, les policiers de la Sûreté du Québec et des corps municipaux ont distribué plus de 600 000 contraventions pour excès de vitesse. L'année suivante, ce total est tombé à 420 000 en raison des moyens de pression des agents de la SQ.

Il y a deux ans, plus du tiers de ces infractions au Code de la sécurité routière concernent des excès de la vitesse de 21 à 30 km/h par rapport à la vitesse maximale permise. Les policiers ont intercepté 194 000 conducteurs pour des dépassements de 31 à 45 km/h et plus de 27 000 contraventions ont été émises pour des excès de vitesse de plus de 45 km/h.

Les femmes

D'autre part, le sondage qui a été réalisé du 22 août au 7 septembre auprès de 1150 personnes vient ébranler la certitude voulant que les excès de vitesse sont le lot des jeunes et des hommes.

La proportion de conductrices qui se sont fait coller une contravention pour excès de vitesse a augmenté et se rapproche du niveau des conducteurs masculins. "Cette année, les contrevenants sont un peu plus âgés et les hommes ne sont statistiquement pas plus portés aux excès de vitesse que les femmes, contrairement aux années passées", ont conclu les sondeurs.

En ce qui concerne les jeunes, la proportion d'entre eux qui ont déclaré avoir eu une contravention pour excès de vitesse a chuté de plus de moitié par rapport à 2006 pour se situer à un niveau inférieur aux conducteurs des groupes d'âge de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans.

La firme de sondage émet toutefois des réserves quant à ces résultats. «Il s'agit d'une donnée qui fait appel à la perception, à la mémoire et à la liberté de déclaration des individus. On peut penser que les jeunes sont moins enclins cette année à avouer avoir reçu des contraventions», a-t-on avancé.

Par ailleurs, le principal motif invoqué par 31 % des fautifs pour justifier leur excès de vitesse est de suivre la circulation. Au second rang vient l'habitude et l'inattention (19 %). En outre, le sondage permet de conclure que la vitesse excessive en ville est perçue comme normale bien qu'on considère que les risques d'accident sont élevés.

La marge d'erreur maximale du sondage est de plus ou moins 2,9 %, 19 fois sur 20.