Suite au lancement de leurs frères d'arme TrailBlazer et Envoy en 2002, de «fins» observateurs avaient prédit la mort imminente des Blazer et Jimmy. Pourtant, les deux compères sont demeurés au front jusqu'en 2005. S'ils avaient été de retour en 2006 et 2007, il n'y a aucun doute qu'ils auraient trouvés leur lot d'acheteurs grâce à leur bas prix et à leur fiabilité. Assemblés sur un robuste châssis en échelle et propulsés par un puissant moteur V6, ces vrais 4X4 représentent toujours un achat judicieux sur le marché de l'occasion par rapport à leurs dispendieux rivaux japonais à moteur quatre cylindres.

Si la concurrence a su innover avec des carrosseries plus modernes, des moteurs moins énergivores, des rouages intégraux plus sophistiqués, et des habitacles plus jazzés et confortables. Les Blazer et Jimmy ont résisté à l'usure du temps en s'adaptant constamment aux nouveautés de la concurrence. Pour comprendre la longévité de ce duo, il faut savoir que les stylistes avaient réussi à camoufler leur âge grâce à des artifices de carrosserie. Toutefois, il fallait prendre place dans l'habitacle pour constater que le design datait d'une autre époque: le confort des sièges, le manque d'espace pour les passagers, et le mauvais champ de vision ne mentaient pas. De même, la qualité d'assemblage et la finition du tableau de bord laissaient à désirer. Malgré la conception archaïque de la suspension et de la direction à billes, le comportement routier était acceptable. Toutefois, il fallait garder les deux mains sur le volant dès que la chaussée se dégradait car l'arrière du véhicule avait tendance à se déporter dans tous les sens.

Depuis 1990, seul le V6 de 4,3 litres était au catalogue. S'il ne développait que 160 chevaux lors de son introduction en 1989, l'avènement de la technologie Vortec et plusieurs autres améliorations ont fait grimper, au fil des ans, la cavalerie à 190 chevaux. Pendant des années, la combinaison moteur / transmission automatique des Blazer et Jimmy était considérée comme l'une des plus efficaces de la catégorie. En effet, ce tandem faisait bonne figure en offrant des accélérations franches et une capacité de remorquage pouvant atteindre 2223 kg. Seule une forte consommation d'essence portait ombrage au rendement de ce groupe motopropulseur. Quant au modèle à deux roues motrices disparu en 2001, il est rarissime sur le marché de l'occasion et peu recommandé dans notre climat nordique.