La Crossfire néglige les aspects pratiques sur l'autel du style: un seul porte-gobelet, des espaces de rangement nombreux mais peu pratiques, des commandes de radio qui ne se dupliquent pas au volant et des glaces qui ne montent pas toutes seules. La liste est longue.

La Crossfire néglige les aspects pratiques sur l'autel du style: un seul porte-gobelet, des espaces de rangement nombreux mais peu pratiques, des commandes de radio qui ne se dupliquent pas au volant et des glaces qui ne montent pas toutes seules. La liste est longue.

On connaissait le V6 de 3,2 litres de Mercedes souple et généreux dans l'effort, le voilà mélodieux. La jolie note émise par la double sortie d'échappement centrale de la Crossfire participe à l'agrément de conduite. Mais la puissance demeure limitée à 215 chevaux, valeur identique à celle d'une… PT Cruiser Turbo. Pour plus de frissons, la version SRT-6 s'impose avec son moteur suralimenté par compresseur.

En ville, la direction est lourde et manque de rappel à basse vitesse. Les pneus, sans doute? Il y a plus gênant encore: la visibilité arrière est à ce point mauvaise qu'elle impose un maximum d'attention dans les manoeuvres et les dépassements.

Sur l'autoroute, la Crossfire prend ses aises. Son comportement routier satisfera une majorité de clients mais décevra les vrais amateurs de pilotage. Les sensations de conduite sont proches de celles ressenties à bord de l'ancienne SLK, l'adhérence en plus. Si le potentiel d'adhérence des pneus sur route sèche est très spectaculaire, il reste que l'amortissement de cette Chrysler ne suit pas. En clair, les pneus tiennent, mais la caisse du coupé se dandine dans les virages abordés rapidement et la calandre (ainsi que tout ce qui suit) plonge un peu trop aisément lors d'un freinage appuyé.

En toute franchise, la Crossfire est nettement plus à l'aise sur les grands axes bien revêtus que sur de petites routes tortueuses. Par ailleurs, la boîte manuelle à six rapports est précise mais trop lente pour un usage résolument sportif. On préfère la boîte automatique à cinq rapports, mieux adaptée à la nature de ce cabriolet.

Il ne faut pas s'étonner de cette volonté délibérée de ne pas verser dans le sport extrême, puisque c'est exactement la philosophie qui a présidé à la conception de la SLK il y a près de 10 ans. Un cabriolet aux qualités dynamiques indéniables, mais surtout fait pour flâner.