Conduire une voiture sport fait monter le niveau de testostérone chez les hommes, qu'il y ait des femmes aux alentours ou pas. Et c'est la testostérone qui conduit les hommes à désirer des voitures qui roulent vite.

Voilà ce que conclut une étude qui doit être publiée bientôt dans Organizational Behaviour and Human Decision Processes, une publication savante qui publie des articles de psychologues et de spécialistes en marketing.

 

Cette découverte scientifique vient d'une université bien de chez nous, la très montréalaise Université Concordia, qui a étudié le comportement de 39 jeunes hommes. Le professeur Gad Saad, de l'École d'administration John-Molson, leur a demandé de conduire une Porsche 911 Carrera Cabriolet (tous les 39 jeunes hommes ont accepté de se sacrifier pour la science).

 

Par contre, ils devaient ensuite conduire une Toyota Camry âgée de 16 ans.

 

Ils devaient conduire les deux voitures dans une rue achalandée où ils pouvaient être vus par de jolies montréalaises. Puis sur une route tranquille. Après une heure de conduite, on a prélevé aux 39 jeunes hommes un échantillon de salive, pour mesurer la testostérone.à

 

Les chercheurs ont déterminé que dans la vieille Camry, le niveau de testostérone des gars restait bas. Par contre, après la balade dans la Porsche, les 39 jeunes hommes suintaient la testostérone. Ces deux tendances étaient vraies avec ou sans la présence d'une audience féminine.

 

«Autrement dit, vous n'avez qu'à assoir un gars dans une Porsche, et son niveau de testostérone bondit, que quelqu'un le regarde ou pas», a résumé le professeur Gaad, qui enseigne le marketing à John-Molson.

 

Conclusion du professeur Saad: l'étude montre que c'est un cas de «signal sexuel», comme on en voit beaucoup dans la nature chez les espèces où les mâles ont des attributs physiques censés convaincre les femelles qu'ils sont les meilleurs géniteurs.

 

La voiture sport est donc «la queue du paon, littéralement. C'est la version humaine» dit M. Gaad, qui laisse entendre que toute voiture sport fait l'affaire, pas juste une Porsche 911. «C'est comme clamer: eh! vous autres, tous les autres prétendants, vous ne conduisez pas cette Aston Martin, vous ne pourriez même pas la louer.»

 

Mais il est improbable que conduire la voiture sport ait d'impact à long terme sur la libido masculine, dit-il. «Ce que ça peut faire, par contre, c'est agir comme un signal honnête de votre statut social.»

 

SOURCE : CBC

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La voiture sport est comme «la queue du paon, littéralement. C'est la version humaine» soutient le professeur Gaad.