C'est cette semaine que le modeste constructeur automobile Suzuki lève le voile sur une voiture au nom tarabiscoté et d'un format inédit qui la place dans une catégorie où la concurrence est quasi inexistante. Il s'agit de la Kizachi, une berline quatre portes qui se situe quelque part entre une Acura TSX et une Audi A4 dans sa version la plus épurée.

Alors que l'on s'attendait à voir apparaître une voiture de taille moyenne dans le style de la Honda Accord ou de la Toyota Camry, on a droit à une berline plus compacte que les deux modèles précités mais plus grande qu'une Corolla ou une Mazda 3.

 

En dehors de son gabarit, la Kizachi a peu d'arguments particuliers pour se démarquer de ses rivales. Par ailleurs, l'attention apportée à la présentation intérieure et l'aspect soigné de la finition sont des détails qui ne passent pas inaperçus. Les sièges sont parmi les meilleurs que l'on puisse trouver tandis que l'insonorisation est absolument remarquable. Au ralenti, c'est à peine si l'on entend le moteur 4 cylindres de 2,4 litres qui animait la voiture essayée.

 

Si l'on admire cette discrétion de la mécanique, on sera moins emballé par le peu d'éloquence des 185 chevaux qui portent ombrage à l'agrément de conduite de cette Kizachi. La voiture se distingue par un comportement routier stimulant qui se désagrège dès que l'on enfonce l'accélérateur. Cette lacune pourrait cependant être comblée dès le prochain salon de Los Angeles, où une version plus performante prendra probablement l'affiche. En attendant, une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports peut prendre le relais de la transmission CVT dont le fonctionnement est un peu lent.

 

Intégrale et hybride à l'horizon

 

Bien que cette Suzuki soit à l'origine une traction avant, une version quatre roues motrices sera proposée très bientôt. Finalement, le nom de Suzuki s'ajoutera à la liste de plus en plus longue des marques offrant une motorisation hybride.

 

Présente sur le marché canadien depuis quelques décennies, la marque Suzuki n'a jamais joué un rôle de premier plan sur le marché automobile en raison d'une gamme inégale et incomplète. Quelques incursions dans la catégorie intermédiaire avec des modèles partagés avec GM n'avaient pas non plus connu un succès retentissant. Cette fois, avec la Kizachi, Suzuki espère pouvoir se créer un créneau où personne ne viendra jouer dans ses plates-bandes.

Photo Jacques Duval, collaboration spéciale

La Suzuki Kizachi 2010.