Voici les réponses à deux questions fréquentes: 

Voici les réponses à deux questions fréquentes.

Q1: Comment devient-on dessinateur de voitures dans l'industrie automobile?

R2: On submerge les constructeurs automobiles d'idées non sollicitées.

 

Q1: Comment les constructeurs automobiles font-ils pour être aussi créatifs?

R2: Ils regardent ce que leur envoient des milliers d'étudiants ou diplômés récents en design industriel (totalement accros à l'auto) comme le Japonais Yuji Fujimura et ils engagent ceux qui leur semblent les plus créatifs. Ils doivent aussi garder un oeil sur des dizaines de sites internet comme coroflot.com, où Étienne Carignan, de Montréal, et des centaines d'autres jeunes designers industriels affichent leurs créations.

 

Ces dessins ne sont pas tous l'oeuvre de designers ayant atteint leur pleine maturité, mais on n'a qu'à feuilleter les centaines de portfolios (sur ce seul site; il y en d'autres) pour voir que d'innombrables jeunes dessinateurs talentueux sont fascinés par l'automobile.

 

Regardez par exemple ce que fait l'américain Bradley Arnold avec ses propositions à Volkswagen

et à Bugatti.

Illustration Coroflot

Quelques exemples d'illustrations du designer québécois Étienne Carignan.

Un monde passionnant et compétitif

 

«J'ai participé à des concours internationaux en design automobile de Peugeot et Renault, mais je n'ai jamais eu l'ambition d'approcher des constructeurs automobiles pour devenir designer à l'interne», dit Étienne Carignan.

 

«C'est un milieu très fermé, très compétitif à l'interne, et les designers automobiles deviennent souvent très catalogués», explique le dessinateur qui a travaillé pour plusieurs compagnies de design industriel au Canada et en Australie avant de se lancer à son compte.

 

Il continue de faire de l'illustration automobile parce qu'il aime ça et parce que des magazines automobiles les lui achètent; et il les met en ligne parce que ça attire des contrats dans le domaine de l'illustration automobile ou même dans d'autres domaines. De nombreux clients les regardent, parce qu'ils aiment l'auto: «Ça fait connaître mon travail».

 

Ses croquis n'ont pas été retenus par des constructeurs, mais il a vendu des esquisses à un producteur de télé libanais qui veut lancer une téléréalité automobile, où des célébrités modifieraient des véhicules. Sa Volks Coccinelle mutante (en véhicule récréatif de plein air) a même été faite, dans un atelier de Laval, dans le cadre d'une émission-pilote tournée récemment.

 

Cela fait déjà de M. Carignan un privilégié: c'est déjà beaucoup plus que l'immense majorité des jeunes designers passionnés d'automobile, dont les voitures n'existeront jamais que sur internet.

 

Passion et carte de visite

 

D'innombrables autres designers industriels (qui affichent sur des sites comme coroflot.com) ont l'auto comme trait d'union entre eux et comme carte de visite destinée aux employeurs.

 

Voyez l'intrigant véhicule du jeune moldave Ivan Gula. Et tant qu'à faire, jetez aussi un coup d'oeil à la voiture urbaine de Christophe Pollard.

Par contre, on trouve aussi sur ces sites internet le travail de designers plus accomplis, qui semblent avoir vu leur travail adopté par des constructeurs: c'est le cas d'Ian Nisbett, maintenant à son compte au Pays de Galles, et qui affirme avoir travaillé à la voiture concept Isuzu Zen et à des projets de Citroën, Nissan et Mazda.

Photo coroflot.com

La voiture concept du jeune designer industriel Nicholas Womeldorff n'existera sans doute nulle part ailleurs que sur l'internet, mais elle montre l'incroyable foisonnement d'idées qu'inspire l'automobile.

On trouve toutes sortes de designs fascinants sur ces sites. Mais ici à La Presse Auto/MonVolant.ca, on aime l'hiver et on a un petit faible pour le véhicule polaire conçu par le français Matthieu Tarrit. Mais qu'est-ce que Bombardier attend pour sauter là-dessus?

Une Rolls appelée «Imperial Arab Money»?

Pour finir, La Presse Auto/MonVolant.ca donne une mention honorable à l'anglais d'origine arabe Jabran Syed pour le nom merveilleusement satyrique d'une des propositions de limousines qu'il a imaginées pour Rolls Royce. Le nom de sa limo pour émirs super friqués ? «Imperial Arab Money».

Tout cela laisse une question. Avec tout ce talent qui suinte de partout, comment peut-on arriver sur le marché avec des voitures comme celles-ci ?

Photo coroflot.com