Toyota change son fusil d'épaule avec cette nouvelle marque Scion lancée au pays. Le constructeur vise clairement une clientèle qui ne lui correspondait pas jusqu'ici. Pourquoi de telles voitures? Et pour qui exactement?

L'objectif de Toyota est triple et il ne s'en cache pas. Avec ces trois modèles Scion, il souhaite attirer de nouveaux acheteurs dans son giron, différents de sa clientèle habituelle. La marque sera un laboratoire en matière de commercialisation et de marketing. Et, ultimement, le défi sera de faire migrer les clients Scion vers les produits Toyota et Lexus.

La clientèle visée est ainsi jeune, dans la vingtaine, début trentaine, «urbaine, éduquée, indépendante, influente et qui a un revenu au-dessus de la moyenne».

«Nous n'abandonnons pas notre clientèle habituelle, mais les consommateurs sont en train de changer, ce qu'ils veulent est en train de changer. La nouvelle génération de conducteurs cherche une marque qui exprime une identité, un style de vie. À chaque génération, c'est la même chose. À la différence près que celle-ci a un accès permanent à l'information, au partage et à la collaboration», explique Stephen Beatty, directeur gestionnaire principal de Toyota Canada.

Résultat, Scion offre une gamme au «style distinct», «hautement personnalisable». Le client a ainsi accès à plus de 75 pièces et accessoires de personnalisation, dont la gamme complète d'équipement de performance Toyota Racing Development (TRD).

Une telle orientation porte-t-elle ses fruits? Aux États-Unis, où cette marque est présente depuis 2002, 71% des acheteurs de Scion sont des nouveaux clients pour Toyota. Plus de 50% opteraient pour un véhicule Toyota au fur et à mesure que leurs besoins évoluent. Bémol, leur moyenne d'âge est de 38 ans. Mais l'acheteur du coupé sport tC a en moyenne 26 ans.

Les objectifs de vente de Scion au Canada sont relativement modestes. Il espère y écouler 13 000 exemplaires par année pour les trois modèles réunis.

Les concessionnaires Scion sont au nombre de 45, concentrés à Toronto (21), Montréal (17) et Vancouver (7).

Les frais de transport et d'hébergement pour la réalisation de ce reportage ont été payés par Toyota.