Le constructeur nippon Subaru a amélioré son moteur Boxer de 2,5 litres, qui sera d'abord inséré sous le capot du Forester pour l'année-modèle 2011.

Des changements en apparence peu perceptibles, mais qui font la différence en fin de compte. D'abord, la cylindrée reste la même, mais le nombre de centimètres cubes (cc) passe subtilement 2457 à 2498. Ce qui donne la même puissance maximale (170 chevaux), mais à 200 tours/minute de moins que le moteur précédent (5800 au lieu de 6000 tr/min). Même chose pour le couple, quatre livres-pieds de plus à 300 tours/minute de moins. Il passe donc de 170 lb-pi à 4400 tr/min, à 174 lb-pi à 4100 tr/min.

«On a réduit l'alésage, ce qui contribue à donner une course plus longue des pistons», explique Amyot Bachand, porte-parole de Subaru pour le Québec, lors de la présentation des grandes lignes de ces améliorations, la semaine dernière à Québec. «Est-ce que cet allongement de course a élargi le moteur? Non, car les ingénieurs ont réussi à incliner la bielle pour justement ne pas prendre plus d'espace.»

Subaru a également monté le filtre à l'huile sur la partie supérieure du moteur, «pour en faciliter l'accès», explique-t-on. Maintenant, les nouveaux moteurs Boxer ont aussi un double arbre à cames en tête, ainsi qu'une chaîne de distribution au lieu d'une courroie.

La suspension a de plus été modifiée sur le Forester 2011. «Les coussinets sont maintenant plus fermes et le véhicule a plus de stabilité en ligne droite», de dire le porte-parole. Le résultat? Le véhicule a en effet gagné en souplesse et en stabilité lors de la conduite et il se révèle plus silencieux comparativement à l'année-modèle 2010. Par ailleurs, la disposition des cylindres - en «H» et à plat - du moteur Boxer permet d'équilibrer le transfert de poids du moteur et ainsi offrir une symétrie dans l'emplacement des composantes.

La traction intégrale à prise constante du Forester offre aussi une conduite rassurante, surtout sur les routes enneigées. Comme il a été possible de le constater lors de l'essai.

À l'extérieur, quelques changements d'ordre esthétique ont été apportés: certaines lignes ont été légèrement arrondies et la calandre a été redessinée. À l'intérieur, le constructeur a procédé à des améliorations au chapitre de la sellerie et de l'aménagement intérieur. Les sièges ont maintenant un tissu hydrofuge, plus simple à nettoyer. Des changements qui se voient qui s'entendent aussi, surtout quand vient le moment de fermer les portières. Elles sonnent moins creux que dans le Forester 2010.

Ce VUS compact, lancé initialement en 1998, coûte maintenant 25 995$ dans la version 2.5X à transmission manuelle à cinq rapports. Il faut ajouter 1100$ pour la boîte automatique à quatre rapports, avec mode manuel, ainsi qu'un autre 1000$ pour le groupe Commodité. Le Forester avec le groupe Tourisme vaut 28 695$ avec une boîte manuelle, ou 29 795$ avec la transmission automatique. La version Limited est offerte pour 32 995$. Quant à la version 2.5XT Limited turbo - toujours équipée de «l'ancien» moteur turbocompressé -, elle coûte 35 495$. Le transport et la préparation coûte 1525$ pour tous les modèles.

Pourquoi la boîte automatique est limitée à quatre rapports, alors que la concurrence en offre cinq, six, voire sept? M. Bachand explique cela à l'espace qu'occuperait une boîte de transmission avec plus de rapports. «On ne peut passer à une autre transmission [automatique], tant que la plate-forme ne sera pas changée.»

Bien qu'elle ne puisse paraître archaïque, cette boîte automatique à quatre rapports fait bien le travail et demeure somme toute équilibrée. Cependant, M. Bachand précise que Subaru est l'un des seuls trois constructeurs - avec Jeep et Kia - qui proposent toujours une boîte de transmission manuelle sur une traction intégrale.