«On se voit un peu comme le Cirque du Soleil du véhicule récréatif; BRP est une entreprise de chez nous qui offre des produits différents, innovateurs, on veut que les Québécois puissent être fiers de ce que l'on fait.»

Cette phrase de Philippe Normand, directeur du marketing des produits Can-Am, chez Bombardier Produits Récréatifs, illustre bien l'état d'esprit qui a motivé l'organisation, cette semaine, de l'événement Club BRP Montréal 2011, la plus importante manifestation de mise en marché jamais organisée par le constructeur de produits récréatifs dont le siège social est à Valcourt, dans les Cantons de l'Est. L'événement sert d'opération charme auprès de 4000 concessionnaires et distributeurs provenant de quelque 80 pays, mais aussi auprès du public québécois, et tout particulièrement des Montréalais.

«On ne voulait pas faire ça à Valcourt, car il n'y a, bien sûr, pas moyen d'y accueillir 4000 visiteurs, a soutenu Philippe Normand. Mais on voulait aussi leur présenter Montréal, car cela fait aussi partie de nos racines.

«On est très connus en région, mais c'est moins vrai en ville, c'est aussi pourquoi on tenait à organiser l'événement à Montréal, a poursuivi M. Normand. On veut montrer aux gens qu'elle est bel et bien finie l'époque des moteurs qui pétaradaient en laissant échapper de la fumée bleue.»

Réservé aux concessionnaires et distributeurs du 10 au 15 juillet, l'événement est ouvert au public ce week-end. Les nouveautés de BRP sont exposées au Palais des Congrès et sur la rue Crescent et on peut en faire l'essai au Parc René-Lévesque - l'accès est toutefois limité, il faut d'abord s'inscrire en ligne.

Plusieurs artistes connus ont aussi été sollicités pour amuser tout ce beau monde - dont le groupe Styx à l'occasion d'un concert privé au Centre Bell, mercredi soir.

«Comme nos concessionnaires sont des franchisés indépendants et que la plupart ne sont pas venus au Québec depuis 2005, on voulait leur dire qu'il se passe quelque chose chez nous, a dit M. Normand. On est une compagnie québécoise, on a voulu leur montrer ce que l'on est, en leur faisant vivre l'expérience à la fois avec des essais, des séminaires de formation et des spectacles, mais aussi en visitant nos installations des Cantons de l'Est.»

 

Tourisme Montréal évalue à 13,3 millions les retombées économiques de l'événement, qui a stratégiquement été placé entre le Festival de Jazz et le festival Juste pour rire, et entre le Grand Prix de Formule 1 et la course de NASCAR.

Chez BRP, on se contente de sourire quand on demande combien a coûté un événement aussi ambitieux. «Ça va prendre du temps avant que l'on propose un autre gros show du même genre, a toutefois assuré Philippe Normand. Nous organisons à chaque année des rencontres d'affaires avec nos partenaires, mais ça n'a jamais eu une telle ampleur. Ça fait déjà quelques années que nous l'avions planifié, c'est un investissement considérable mais ça va valoir la peine. Ça arrive au bon moment, alors que nous arrivons à la croisée des chemins.»

Pour BRP, la croisée des chemins est représentée par la popularité croissante du roadster Spyder et du véhicule côte-à-côte Commander, deux véhicules sur qui le constructeur québécois compte énormément pour se replacer fermement sur les rails, après une crise économique particulièrement éprouvante.

Photo Marco Campanozzi, La Presse

Toute la gamme de produits BRP est mise à la disposition des personnes inscrites aux journées d'essais, incluant le populaire roadster Spyder.