Sept fabricants japonais de pièces d'automobiles ont été contrôlés mercredi par le gendarme de la concurrence nippon qui les soupçonne d'entente sur les prix d'équipements, selon les médias nippons.

Des fonctionnaires de la Commission pour le commerce loyal (FSA) ont visité les sièges et certaines succursales de ces entreprises qui fournissent entre autres les grands constructeurs nippons, a rapporté le groupe de presse économique Nikkei.

Ces firmes, dont Denso (affilié au groupe Toyota) et Calsonic Kansei (détenu à 40,6% par Nissan) sont visées par une enquête portant sur la fixation illégale des tarifs d'articles tels que les essuie-glaces et radiateurs, alors que s'accentue la pression des constructeurs pour réduire les coûts des pièces d'automobiles, sur fond de hausse du yen.

La cherté de la devise nippone bride la compétitivité des véhicules japonais sur les marchés extérieurs et les constructeurs sont tentés de s'approvisionner auprès de fournisseurs étrangers moins chers.

Les fabricants de véhicules nippons sont en outre pénalisés dans leur pays par la nécessité de faire des économies d'électricité et par les délais nécessaires à certaines firmes avant de recouvrer leur niveau de production normal après les dommages causés par le séisme du 11 mars.

Outre Denso et Calsonic Kansei, appartiendraient à ce possible cartel des unités des groupes diversifiés Mitsubishi Electric et Hitachi, ainsi que les petits fournisseurs Mitsuba, T. RAD et Asmo.

Les sept sociétés ont affirmé être prêtes à coopérer pleinement avec les autorités dans le cadre de cette enquête.

S'il est prouvé qu'elles se sont effectivement entendues pour fixer les prix de vente au détriment de la saine concurrence, elles sont susceptibles d'écoper d'une amende pouvant aller jusqu'à 10% de la valeur des commandes reçues grâce à cette pratique illégale.