La Fiat 500 n'atteindra vraisemblablement pas ses objectifs de ventes en Amérique du Nord cette année. Le Groupe Chrysler relativise les premiers résultats en soulignant qu'il sera mieux paré cet automne.

L'ambition initiale était d'atteindre le cap des 50 000 exemplaires vendus au Canada et aux États-Unis à l'issue de cette année. Au 31 juillet, un peu plus de 11 000 unités de la nouvelle génération de la petite icône italienne ont séduit les consommateurs. Si l'on écarte le mois de mars, mois de son arrivée chez les concessionnaires, environ 10 000 exemplaires ont été vendus en quatre mois.



Dans le détail, les ventes d'avril ont bien démarré de part et d'autre de la frontière (près de 900 exemplaires des deux côtés), aidées il est vrai par les livraisons de la version Prima Edizione. Mais alors qu'elles ont doublé aux États-Unis en mai (1759), elles ont dans le même temps fléchi au Canada (678). En juin, elles y sont même descendues à 567 exemplaires. Les ventes américaines ont crû continuellement pour atteindre les 3038 unités vendues en juillet contre 680 ici même; un mois de ventes alimenté par l'arrivée de la cabriolet, faut-il préciser.



Dans une entrevue récente accordée à l'agence Bloomberg, Laura Soave, numéro 1 de la marque Fiat au sein du Groupe Chrysler, a confié que l'ouverture des concessionnaires en début d'année a pris plus de temps que prévu. «Nous avons perdu le premier trimestre», a-t-elle estimé. Au Canada comme aux États-Unis, les concessionnaires n'étaient alors pas tous dans les temps. Le retard pris à l'allumage doit être rattrapé à compter de ce mois-ci, indique Soave. La marque vient de lancer une campagne de marketing agressive au sud de la frontière alors qu'au Canada elle se montre à l'écran. Fiat complète actuellement aux États-Unis son réseau d'une centaine de concessionnaires. Au Canada, il s'en tient pour l'instant aux 58 présents, dont 25 sont localisés au Québec.



Au Canada, Chrysler affirme que les ventes de la 500 sont très satisfaisantes. Son porte-parole Daniel Labre juge que «c'est un petit segment du marché où il n'y a pas vraiment de compétition». Ce qui intéresse le constructeur, c'est que 95% des acheteurs de la Fiat 500 au pays n'étaient pas des clients du Groupe Chrysler jusqu'ici. Et ce n'est pas le Québec qui a tiré la courbe des ventes vers le bas en juin puisque 52% d'entre elles ont été réalisées dans la Belle Province.