Le mois de septembre est «décisif» pour juger de l'effet de la tourmente qui agite les marchés financiers sur les ventes de voitures, a averti lundi Didier Leroy, président pour l'Europe du constructeur japonais Toyota.

«J'observe avec beaucoup d'attention ce qui va se passer sur le marché» en terme d'immatriculations, a indiqué M. Leroy en marge d'une table ronde à Francfort, à la veille de l'ouverture à la presse du salon automobile.

«Le mois de septembre est décisif, ça va être un bon indicateur de la façon dont l'économie réelle et les clients vont réagir», a-t-il estimé.

Pour autant, le géant japonais maintient ses objectifs pour l'Europe. Il compte toujours y augmenter ses ventes et redevenir rentable à partir de l'année prochaine. «Nous devrions atteindre 830 000» ventes en Europe (Russie comprise), contre 808 000 l'an dernier, a fait savoir M. Leroy.

Toyota, qui a perdu récemment son titre de premier constructeur automobile mondial, a en effet réussi à se remettre plus vite que prévu du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon en mars dernier.

Le groupe espère aussi que la nouvelle génération de sa petite citadine Yaris, qui vient d'être lancée, va tirer ses ventes en Europe. L'an prochain, une version hybride suivra, toujours produite dans l'usine d'Onnaing dans le nord de la France, et «nous serons capable de produire et de vendre 200.000 Yaris», a estimé M. Leroy.

«Cela signifie que nous allons commencer le travail en trois équipes à partir de janvier et que nous allons recruter 800 personnes», dans un premier temps pour un contrat de 18 mois, a-t-il rappelé.

«Après la sortie de la version hybride, je m'attends à ce qu'en 2013, nous soyons en mesure d'atteindre à nouveau la pleine capacité de l'usine», a-t-il encore déclaré.