L'industrie automobile a établi un nouveau record de ventes au Canada pour un sixième mois consécutif. Il est dorénavant acquis que l'on se dirige cette année vers un record entrevu dès l'été.

Depuis le printemps dernier, les mois se suivent et se ressemblent. Un nouveau record a été établi, pour le mois de septembre cette fois-ci, avec 167 900 véhicules écoulés chez les concessionnaires. Les records mensuels s'enchaînent depuis le mois d'avril comme rarement dans l'histoire du marché de l'automobile. Si ce rythme des neuf premiers mois se maintient jusqu'au 31 décembre, le cap des deux millions de ventes sera réellement atteint cette année, observe pour la première fois le cabinet d'analyses DesRosiers Automotive.

Au regard des chiffres habituels du dernier trimestre, on peut néanmoins en douter, même dans le scénario le plus optimiste. Chose certaine, le record de 1 740 000 ventes de l'an dernier tombera.

Cette embellie du mois dernier a profité à presque toutes les marques, sauf à Kia (-15,4%), Land Rover (-11,5%), Lexus (-5%), Mini (-35%) et Smart (-43,2%) reculant. À l'autre bout du spectre, Audi (+42,3%), Mitsubishi (+41,3%), GM (+34,4%) et Nissan (+30,7%) sont les grands bénéficiaires.

Ford a présenté le meilleur bilan mensuel (27 148 exemplaires vendus) et reste le vendeur no 1 du pays (227 098 ventes).

Les gros véhicules ont la cote

Ce qui interpelle le plus les analystes sur le marché canadien est l'augmentation inexorable des VUS, multisegments et autres camionnettes. Ce secteur a vu ses ventes augmenter de 22,2% le mois dernier, comparativement à septembre 2013. Plus de 820 000 de ces véhicules ont trouvé preneur depuis le début de l'année.

Ces chiffres contrastent énormément avec ceux des voitures des catégories «citadine» à «berline intermédiaire». La voiture traditionnelle est pour l'instant en recul cette année (-0,6%) quand les gros véhicules sont en progression (+10,3%).

Les parts de marché sont très significatives. Celle des VUS, multisegments et camionnettes est de 58,1% (en date du 30 septembre), en progression de 2,5 points de pourcentage par rapport à la même date l'an dernier. Celle des voitures a reculé de 44,4% à 41,9%.

De quoi faire réfléchir les apôtres de la simplicité.