Un an après y avoir présenté pour la première fois son imposante limousine, nanoFlowcell AG va dévoiler au prochain salon de Genève une version améliorée de cette curieuse voiture électrique dotée «d'une batterie à flux» ainsi qu'une version sous-compacte de celle-ci. Des curiosités qui méritent qu'on s'y attarde.

Notons d'emblée que cette firme ayant son siège social au Liechtenstein a déjà révisé sa nomenclature. La Quant e-Sportlimousine de l'an dernier s'appelle dorénavant Quant E, sa successeure étant la Quant F et le petit dernier étant baptisé Quantino.

Une fois passées ces présentations d'usage, il faut retenir que la grande limousine quatre places a été redessinée pour mesurer 5,25 mètres de long, a vu son autonomie portée de 500 à 800 km, a été dotée d'une transmission à deux vitesses et est capable d'atteindre dorénavant les 300 km/h. Et elle se nomme maintenant Quant F.

Le petit dernier qui l'accompagnera bientôt au salon de Genève - le Quantino - est un coupé deux portes de deux places pouvant être configuré pour accueillir quatre personnes. Ce bolide de près de 4 mètres de long atteindrait les 200 km/h et pourrait surtout parcourir 1000 km!

Une distance qui interpelle quand on sait qu'il s'agit d'un véhicule tout électrique. Ce modèle, comme la Quant F, ne renie rien de ses origines et le concept est toujours le même: quatre moteurs électriques placés au centre de chaque train entraînent les quatre roues et, surtout, une batterie dite «à flux» génère et stocke l'électricité.

Cet accumulateur n'est ni un bloc-batterie classique de voiture électrique ni une pile à combustible. Il possède deux compartiments (ou réservoirs) séparés par une membrane, dans lesquels sont plongés des collecteurs de courant. Les deux compartiments (anodique et cathodique) contiennent des liquides électrolytiques dont la composition est «secrète» chez nanoFlowcell (non, ce n'est pas de l'eau salée de cuisine). La membrane permet l'échange de protons entre les réservoirs, c'est-à-dire la production d'électricité.

Le gain de puissance, la capacité de stockage et l'autonomie conférée sont les atouts de ce système qui par ailleurs ne se dégrade pas avec la décharge.

Il y a bien un inconvénient? Il réside dans les deux réservoirs. Les liquides sont réduits et oxydés durant l'utilisation. Ils peuvent être changés rapidement grâce à une pompe mais doivent l'être simultanément. Cela suppose une nouvelle infrastructure de remplissage. De plus, la capacité de stockage - donc les performances routières - est liée à la taille des réservoirs. D'où l'inconvénient de la Quant F d'avoir deux gros réservoirs de 250 litres chacun - oubliez le coffre. Enfin, on ignore quelle est la durée de vie de la membrane qui permet la production d'électricité.

Pas étonnant donc que nanoFlowcell AG parle encore de «véhicule de recherche» et non pas de «voiture d'exposition» ni de «voiture concept» au sujet de ce qu'il présente. Tout de même, ses voitures méritent qu'on s'y attarde.

Photo fournie par nanoFlowcell AG

Le Quantino, de nanoFlowcell AG.