Ce n'est pas parce que le prix de l'essence a baissé en début d'année que les consommateurs se sont rués chez les concessionnaires.

Les chiffres des ventes - à la hausse - de cet hiver sont tellement étonnants que l'on pourrait être tenté de trouver une corrélation avec le prix du baril de brut, et donc de l'essence à la pompe. Erreur. Les nouveaux records de ventes automobiles établis en janvier (+3,4%) et en février (+3,2%) au pays sont manifestement dus avant tout à la faiblesse des taux d'intérêt et aux conditions financières de location et de remboursement en apparence avantageuses. Dans un contexte où le parc automobile commence à vieillir.

Selon un sondage mené en mars auprès de 1500 Canadiens par DesRosiers Automotive, seulement 12,1% des personnes interrogées ont affirmé que la baisse du prix de l'essence inciterait à acheter un véhicule plus tôt que prévu. La très grande majorité a affirmé ne pas avoir l'intention d'avancer ou de changer le moment du renouvellement de son véhicule à cause des fluctuations à la pompe.

Il est intéressant de noter que les moins de 45 ans sont tout de même plus sensibles au prix de l'essence, puisqu'environ 17% d'entre eux ont affirmé qu'une chute des prix favoriserait un achat plus hâtif que prévu initialement.

«La situation financière peut influer sur les réponses étant donné que les plus jeunes ont tendance à être moins solides financièrement, ayant beaucoup de dettes et peu d'économies», fait remarquer l'analyste Dennis DesRosiers.

Reste que cette proportion de 17% est faible et confirme que les automobilistes ne sont pas influencés à ce point par les prix de l'essence.

Près de 110 000 véhicules ont été vendus au Canada rien qu'en février, ce qui place cette période au deuxième rang des plus importants mois de février de l'histoire.