Les autorités américaines ont annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur un deuxième fabricant de coussins gonflables, dont des coussins de sécurité ont été installés dans près de 500 000 véhicules.

C'est Arc Automotive, un équipementier basé dans le Tennessee, qui est mis en cause, selon des documents publiés par l'agence américaine de la sécurité routière, la NHTSA.

Une rupture inopinée de ces coussins gonflables a fait deux blessés: un au volant d'une Chrysler Town and Country, année modèle 2002, et l'autre d'une KIA Optima année modèle 2004.

Dans le premier cas, l'accident est survenu dans l'Ohio en 2009 et dans le Nouveau-Mexique pour ce qui est du second cas en 2014.

Au total, 420 000 Chrysler Town and Country sont concernés et 70 000 Kia Optima.

Le constructeur sud-coréen a informé la NHTSA qu'il était poursuivi en justice par la victime.

Selon le régulateur, qui avait été informé pour la première fois en 2009, les premiers éléments montrent que c'est le coussin gonflable du siège conducteur qui semble présenter un défaut.

«Pour l'instant, on ne sait pas s'il y a une cause commune entre les deux accidents», observe la NHTSA, qui fait savoir que son enquête vise aussi à collecter les informations auprès de l'équipementier Arc, de ses clients Delphi Corp et Key Safety Systems, qui ont vendu les coussins gonflables défectueux aux constructeurs automobiles.

Arc Automotive a annoncé mardi collaborer avec les enquêteurs.

Une analyse préliminaire de la Chrysler Town and Country montre que la voie par laquelle sort le gaz inerte contenu dans le gonfleur de le coussin gonflable a été bloquée par un objet «inconnu», explique la NHTSA.

«Des problèmes avec un second fabricant de coussins gonflables pourraient s'avérer un casse-tête pour les constructeurs automobiles vu qu'il y a très peu de sous-traitants en la matière. Pour les consommateurs ça signifierait que les réparations vont prendre plus de temps parce qu'il n'y a pas beaucoup de pièces disponibles», estime Michelle Krebs, analyste chez AutoTrader.

Cette enquête intervient en effet en pleine affaire Takata, dont des coussins gonflables défectueux sont liés à huit morts et sont à l'origine du rappel de 34 millions de véhicules aux États-Unis.

En l'espèce, le gonfleur peut éclater sous certaines conditions (ancienneté, humidité, etc.), projetant alors des fragments de métal et de plastique sur le conducteur ou le passager.

Nombre de grands constructeurs sont affectés: Honda, BMW, Fiat Chrysler, General Motors, Ford, Mazda, Mitsubishi Motors, Nissan, Subaru et Toyota.