L'heure aurait pu être au bilan, mais il est un peu tôt pour cela. Le Salon international de l'automobile de Montréal fermé, nous avons plutôt choisi de revenir ici sur des présences, exposants, commentaires et attitudes qui nous ont quelque peu interpellé.

BELLE ALFA

Déjà présente l'an dernier à Montréal, Alfa Romeo a fait bande à part ces derniers jours au Palais des congrès. La marque sportive du groupe FCA avait son propre pavillon, exposant quatre versions du même modèle, la 4C, que les Montréalais avaient découvert pour la première fois lors du précédent salon automobile. On espérait voir la dernière-née, la Giulia. C'est raté. Un seul exemplaire se baladerait en Amérique du Nord actuellement afin d'être présenté au grand public. Présente à Detroit, elle devrait être au salon de Québec, en mars. Cette berline arrivera en septembre sur le marché montréalais. En attendant, Alfa Romeo s'est distinguée à Montréal par le soin apporté à son pavillon.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

L’Alfa Romeo 4C

PROLIFIQUE CHEVY

Chevrolet en avait pas mal à dire et à montrer cette année, sans que ce soit pour autant de profonds changements et de grandes surprises. En fait, la marque de GM a étalé pêle-mêle ses modèles au niveau 2 du Palais des congrès, noyant dans la masse ses millésimes 2016 des Spark, Cruze, Malibu et Camaro essentiellement, sans compter la dernière version de la Volt. Des modèles qui trouveront preneurs à compter de l'été. En matière de popularité, la voiture branchée a suscité bien des regards et de l'intérêt.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

La Chevrolet Volt 2016

EXOTIQUE PERFORMANCE

Comme chaque année, la Zone Performance proposait une quarantaine de voitures modifiées rivalisant d'ingéniosité ou d'exotisme. Impossible de ne pas mentionner à l'entrée la seule Pagani Huayra vendue au pays - à Gatineau -, accompagnée d'une Lincoln Capri 1951 modifiée, détenue par le même propriétaire, d'ailleurs. Au-delà des Scion, Lexus et même Rolls-Royce Ghost modifiées pour améliorer leurs performances, on retiendra cette Buick Regal 1981 destinée au «hopping» et la Pontiac Ventura 1973 refaite par Carrosserie Demers Prestige. Espérez qu'elles soient de retour l'an prochain.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

La seule Pagani Huayra vendue au pays était exposée au salon de Montréal.

INTERPELLANTE VOLKS

«Ce sont les seuls qui se sont fait pincer pour l'instant.» Volkswagen a inévitablement suscité des commentaires dans les allées du salon, des commentaires pas forcément désobligeants, à l'image de celui-ci. Les représentants du constructeur allemand ont parfois répondu aux questions portant sur le rappel à venir des voitures concernées, parfois noté la déception de certains. «Les clients sont en fait plutôt taquins, on n'est pas boudés, on n'a pas vraiment eu de commentaires négatifs», a dit Xavier, représentant Volkswagen. «Toutes les compagnies ont des scandales», a estimé Richard, un automobiliste fidèle à Toyota.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

La Golf SportWagen

CURIEUSE TESLA

Pour la première fois, Tesla avait un semblant de pavillon au salon de Montréal. Malgré la modestie de l'installation, cela n'a pas empêché de nombreux visiteurs de se pencher sur les deux Model S exposées et de s'y asseoir. Il y avait également ceux qui laissaient leurs coordonnées au comptoir pour un suivi ultérieur, ceux qui participaient au concours pour obtenir un essai de 24 heures et ceux qui posaient des questions, comme Claude et Michel, «intéressés à acheter une voiture électrique d'ici trois à cinq ans». «Les gens sont de plus en plus intéressés. L'ouverture du magasin [à Montréal] a donné plus de visibilité et plus d'achalandage au salon», a résumé Dominique, représentant de Tesla.

Photo Edouard Plante-Fréchette, La Presse

Deux Model S étaient exposées au salon de Montréal.