Cinq entreprises, dont le géant internet Google, le service de réservation de voiture avec chauffeur Uber et le constructeur automobile Ford, se sont alliées pour lancer mardi un lobby chargé de faire avancer la cause des voitures autonomes «sans conducteur» aux Etats-Unis.

La «Coalition de conduite autonome pour des rues plus sûres» (Self-Driving Coalition for Safer Street) compte également parmi ses membres Lyft, principal concurrent américain d'Uber, et le constructeur automobile suédois Volvo.

Son objectif affiché est «de travailler avec les législateurs, les régulateurs et le public afin de profiter des avantages en termes de sécurité et pour la société des véhicules autonomes», selon un communiqué.

La fondation de ce groupe de lobbying suit de peu l'échec d'un projet de loi californien qui aurait permis aux conducteurs Uber de se syndiquer. Uber s'était prononcé contre le projet de loi AB 1727 sur les travailleurs autonomes de la route, qui était appuyé par les syndicats et des conducteurs Uber (pas tous). Ce projet de loi a été retiré récemment.

C'est avantageux sans chauffeur, assure la Coalition

La coalition fait valoir que les voitures sans chauffeur amélioreront notamment la mobilité des personnes âgées et handicapées, et qu'elles réduiront le nombre d'accidents et les embouteillages.

«La meilleure voie pour cette innovation est d'avoir une série claire de normes fédérales, et la coalition travaillera avec les législateurs pour trouver les bonnes solutions, qui faciliteront le déploiement des véhicules autonomes», a commenté David Strickland, un ancien responsable de l'agence américaine de sécurité routière (NHTSA), qui servira de principal porte-parole pour la nouvelle association.

De nombreux groupes automobiles et technologiques se sont lancés dans la course aux voitures sans chauffeur.

L'administration Obama avait affiché en début d'année sa volonté d'accélérer leur arrivée sur les routes américaines avec un plan d'investissements de près de quatre milliards de dollars sur dix ans et la promesse de lignes directrices pour tenter d'harmoniser les règles applicables à ces véhicules.

Les règles sont actuellement décidées Etat par Etat, et la Californie avait notamment dévoilé en décembre un projet critiqué entre autres par Google, car il fixait selon lui trop de limites risquant de brider l'utilisation des voitures autonomes: il empêchait en particulier qu'elles soient vraiment «sans chauffeur», en imposant qu'une personne puisse en permanence reprendre le volant.

Photo : Reuters