Le premier ministre Justin Trudeau a invité mardi les constructeurs automobiles japonais à investir davantage au Canada. Il ne semblerait toutefois pas que cette ouverture donne lieu à des engagements immédiats et concrets de la part de l'industrie automobile japonaise.

M. Trudeau a rencontré des équipementiers ainsi que les présidents des constructeurs Honda, Toyota et Subaru.

Pas de Subaru Made in Canada

Le patron de Fuji Heavy Industries, la firme qui fabrique les voitures Subaru, a prévenu M. Trudeau qu'il n'a aucune intention d'accroître sa capacité à court terme, mais que cela n'est pas impossible dans l'avenir, a révélé le secrétaire de presse du premier ministre après la rencontre. 

Les journalistes ont ensuite profité d'une conférence de presse, plus tard mardi, pour demander à M. Trudeau ce qu'on peut attendre de ses rencontres avec des représentants de l'industrie automobile. 

«Je travaille présentement à tisser des liens, je discute avec les compagnies du genre de défis auxquels elles sont confrontées et des opportunités qui s'offrent à elles», a répondu M. Trudeau, qui a rencontré le chef de la direction de Fuji Heavy Industries, Yasuyuki Yoshinaga, à la résidence officielle de l'ambassadeur du Canada au Japon.

«Les Canadiens partout à travers le monde»

«Bien sûr, il y a eu plusieurs conversations positives, pas seulement pour moi, mais aussi pour notre ministre du Commerce, Chrystia Freeland, et les Canadiens qui travaillent partout à travers le monde afin de promouvoir les extraordinaires occasions d'investissement dans notre pays.»

Contrairement à Toyota et Honda, Subaru n'a pas d'installations au Canada. Dans le cadre de sa rencontre avec M. Yoshinaga, le premier ministre a notamment fait valoir que les Canadiens avaient un grand sens de l'innovation et privilégiaient la qualité.

Justin Trudeau a également discuté, mardi, avec Shinzo Abe, son homologue japonais, des relations d'affaires et de la coopération sur le plan de la sécurité entre les deux pays en prévision du sommet du G7, qui se déroulera jeudi et vendredi dans la ville japonaise d'Ise-Shima. La réunion de MM. Trudeau et Abe devait, entre autres, porter sur les investissements, l'éducation et le commerce, incluant le Partenariat transpacifique. De son côté, le premier ministre japonais devait aborder le sujet de la sécurité régionale en raison des récents essais nucléaires de la Corée du Nord et de la dispute territoriale avec Pékin dans la mer de Chine orientale et la mer de Chine méridionale. Plus tard mardi, M. Trudeau et son épouse, Sophie, ont visité le sanctuaire Meiji ainsi que rencontré l'empereur et l'impératrice du Japon.