Quatre constructeurs automobiles, Toyota, Fiat Chrysler, Volkswagen/Audi et Mitsubishi, continuent de vendre des véhicules neufs équipés de coussins gonflables de marque Takata qui peuvent être dangereux, affirme un rapport publié mercredi par un parlementaire américain.

Ces quatre constructeurs ont indiqué poursuivre la vente de voitures avec des coussins gonflables Takata qui risquent pourtant d'exploser car ils ne sont pas équipés d'un produit anti-humidité censé réduire ce risque, a précisé Bill Nelson, un sénateur démocrate.

Au total, 13 décès au niveau mondial, dont 11 aux États-Unis, ont jusqu'à présent été attribués à l'explosion inopinée de ces coussins gonflables qui projette des morceaux de métal dans l'habitacle du véhicule.

L'agence de la sécurité routière américaine NHTSA a déclenché une opération de rappel pouvant porter jusqu'à 70 millions de coussins gonflables, conducteur et passager. Dans le monde, ces rappels pourraient concerner 100 millions de coussins gonflables. Selon la NHTSA, près de 8,5 millions de coussins gonflables avaient été réparés aux États-Unis à la date du 20 mai.

Selon Bill Nelson, il n'est pas illégal de vendre des voitures équipées de ce type de coussins gonflables mais il dénonce le fait que les acheteurs n'en soient pas informés.

«Ce qui est dérangeant, c'est que les consommateurs achètent des nouvelles voitures sans savoir qu'elles vont être rappelées», souligne-t-il dans un communiqué, ajoutant que «ces voitures ne devraient pas être vendues tant qu'elles n'ont pas été réparées».