La belle-mère de Bernie Ecclestone a été kidnappée au Brésil et les ravisseurs exigent une rançon équivalent à plus de 48 millions de dollars canadiens. C'est ce que rapportent divers médias brésiliens.
Bernie Ecclestone est le président de Formula One Management, l'entreprise qui exploite le Championnat du Grand prix de Formule 1.
Aparecida Schunck, 67 ans, est la mère de Fabiana Flosi, qui a épousé M. Ecclestone en 2012. Elle aurait été kidnappée vendredi soir à Interlagos, à 20 km au Sud de Sao Paulo, rapportent l'hebdomadaire Veja et la chaîne de télévision Globo.
Selon Veja, les ravisseurs auraient exigé 120 millions de réals (la devise brésilienne) mais payables en livres sterling (cela ferait 28 millions de livres) divisés en quatre sacs.
M. Ecclestone, âgé de 85 ans, est un des hommes les plus influents du sport professionnel mondial et sa fortune est estimée à 2,4 milliards de livres sterling, soit environ 4,2 milliards de dollars. Il avait rencontré Mme Flosi, aujourd'hui âgée de 38 ans, au GP du Brésil en 2009. Elle travaillait alors au marketing de la course. Le couple s'est marié en Suisse et vit à Londres.
Interlagos, où a eu lieu l'enlèvement, est la banlieue où se déroule chaque année le Grand Prix du Brésil.
«Nous ne pouvons ni commenter ni confirmer cette affaire. Dans les cas d'enlèvements présumés c'est notre façon de procéder pour protéger la vie des personnes qui peuvent être en danger», a déclaré à l'Agence France-Presse un porte-parole du secrétariat à la Sécurité de Sao Paulo.
Un porte-parole de M. Ecclestone a indiqué à l'Agence France-Presse que ce dernier ne ferait pas de déclaration.
Les présumés ravisseurs sont en contact avec la famille, a précisé TV Globo.
Enlèvements fréquents
Veja rapporte que la rançon exigée pour libérer la belle-mère de M. Ecclestone serait la plus élevée de l'histoire de « l'industrie » du kidnapping au Brésil. « Entre 2001 et 2002, cette forme de la criminalité a atteint un sommet au pays, rapporte Veja dans son édition de ce matin. À la fin de 2002, on avait répertorié 321 enlèvements uniquement dans l'État de São Paulo, soit un toutes les 27 heures. À une occasion, la police anti-kidnapping (DAS) a dû travailler sur 43 cas de séquestration la même journée. L'un d'entre eux était un publiciste, Washington Olivetto, qui n'a été libéré après 53 jours aux mains des ravisseurs, qui réclamaient 18 millions de dollars US.»
L'industrie du kidnapping a pris une forme moins organisée ces dernières années, soit des «enlèvements éclairs», où de petits criminels saisissent des gens ordinaires et des touristes pour les forcer sous la menace d'une arme à faire le retrait maximum à un guichet automatique. Dans ses conseils aux voyageurs canadiens se rendant au Brésil, le ministère canadien des Affaires étrangères qualifie de «rares» ces enlèvements éclairs, mais prévient que «la criminalité est un grave problème partout au Brésil».
En mars 2014, le Brésil s'était fait donner la 7e place dans le peu enviable palmarès des huit pays où on court le plus de risques de se faire enlever, compilé par le magazine ExpressLive.com.
«Selon les chiffres officiels, il y aurait eu 319 enlèvements en 2011 au Brésil. Mais comme les enlèvements éclairs, qui sont la forme la plus commune d'enlèvement au Brésil, ne sont pas inclus dans ces statistiques, on peut penser que le chiffre réel est probablement supérieur à 6000 incidents par année», indiquait alors le magazine.