Celui qu'on a d'abord connu comme «le millionnaire d'Occupation double» n'a jamais caché son amour pour les belles voitures. Investisseur prolifique et coauteur du livre à succès Voir grand, Luc Poirier a possédé pas moins de 93 autos depuis qu'il est en âge de conduire. Parmi celles-ci, des Porsche, Ferrari, Bentley et Rolls-Royce. Par les temps qui courent, on peut le voir au volant de son Tesla Model X ou de son Bentley Bentayga.

LA VOITURE QUI A MARQUÉ MON ENFANCE

La Porsche 911 Turbo type 930. Je l'ai vue dans le film 260 Chrono en 1987. J'avais 12 ans et ça m'avait marqué. Ça parlait d'un réseau de voleurs de voitures exotiques, surtout des Porsche. Je me suis alors dit qu'un jour, je m'achèterais une Porsche. L'idée m'est restée en tête, de sorte que ma première auto a été une Porsche. Comme je ne pensais pas avoir un jour une Ferrari, je me disais qu'une Porsche était plus accessible.



PHOTO WIKIPEDIA COMMONS

La Porsche 911 Turbo 930

MA PREMIÈRE VOITURE

La Porsche 924 Turbo. Je l'ai eue à 16 ans. Je la conduisais pour aller à l'école secondaire. Je l'ai achetée grâce à l'argent que j'ai fait à partir de l'âge de 14 ans en vendant des cartes de hockey dans des foires de collectionneurs. Dans ces salons, j'avais compris que les cartes des vedettes anglophones valaient plus cher qu'au Québec. J'échangeais donc des Patrick Roy contre des Wayne Gretzky. Et comme les jeunes de mon âge n'avaient pas la notion de la valeur de l'argent, je pouvais faire 500 $ de profit par échange. Quand j'ai acheté ma première Porsche, ça n'a pas pris une heure avant que des policiers viennent cogner chez moi pour me demander de sortir les papiers de l'auto. Ils ont fait le tour des numéros de série pour voir s'il s'agissait d'une auto volée. Je vivais avec ma mère dans un HLM de la rue Roussillon à Longueuil. Des Porsche, dans ce coin-là, il n'y en avait pas!



PHOTO FOURNIE PAR LUC POIRIER

La première voiture de Luc Poirier, une Porsche 924 qu'il a achetée alors qu'il n'avait que 16 ans.

MA PIRE VOITURE

J'ai eu un vrai citron: la Bentley Continental GT 2005. J'aimais son mélange de comportement sportif et de grand luxe, ça semblait être le meilleur des deux mondes. Mais c'était parmi les premières sur le marché, elle était tout le temps brisée. Elle avait de graves problèmes électriques, le moteur arrêtait sans cesse. Ils n'ont jamais trouvé le problème... En plus, le service était minable. J'ai été obligé de l'envoyer à l'encan parce que je n'osais pas la vendre. Depuis ce temps, je n'ai rien voulu savoir de Bentley. Mais ma femme trouvait que le Bentayga était vraiment beau. Et avec tous les nouveaux gadgets, il est mille fois mieux qu'une Rolls-Royce. Imaginez, le tapis est en laine d'agneau de deux pouces et demi. C'est si confortable que je conduis en retirant mes souliers!



Photo Motor Trend

Un citron, selon l'expérience de Luc Poirier: la Bentley Continental GT 2005.

LA VOITURE DE MES RÊVES

Je rêve encore de plusieurs voitures, mais je trouve ça niaiseux de payer autant pour des Pagani ou des Koenigsegg, même si je suis capable de me les payer. Moi, j'utilise mes voitures au quotidien. Je suis donc mal à l'aise de payer au-delà de 3,5 millions pour ce genre de bolide. Tu payes si cher que tu ne peux pas les utiliser, le moindre petit accrochage fait dégringoler leur valeur. Par exemple, si tu roules 10 000 km avec LaFerrari, tu perds un million. Ce genre de voiture, c'est pour les milliardaires qui ne savent plus quoi faire de leur argent. Moi, j'achète chaque nouvelle évolution des coupés sport Ferrari, mais les conserver dans mon garage, ce n'est pas moi. Mais comme j'adore Ferrari, j'ai fait l'an dernier une offre de 2,5 millions US pour acheter un exemplaire de LaFerrari. Malheureusement, elle s'est vendue 3,2 millions US...

Photo fournie par le constructeur

La Ferrari LaFerrari décapotable