L'érosion commerciale des automobiles à deux volumes (avec un hayon arrière) et trois volumes (avec un coffre) n'est guère surprenante. Le VUS a semé la perturbation. En absorbant une part essentielle de l'énergie et des capacités d'investissement des constructeurs, l'hégémonie annoncée du VUS fait de l'ombre au reste de la production automobile. La saison automnale en apporte une preuve supplémentaire: les nouvelles autos ne sont pas légion.

HONDA

Après la Camry, au tour de sa plus sérieuse rivale, l'Accord, de faire peau neuve. Cette dixième génération conserve une allure somme toute assez traditionnelle, mais les stylistes de Honda lui ont injecté une forme de dynamisme en allongeant le capot et en réduisant la hauteur du toit sans compromettre l'espace intérieur. Mais l'aspect le plus intéressant de cette refonte se trouve sous le capot. Le V6 a disparu et désormais, l'Accord ne retient les services que de mécaniques quatre-cylindres suralimentés (1,5 et 2 litres) à injection directe d'essence. Et, bonne nouvelle pour les amateurs de conduite, la boîte manuelle demeure au catalogue, une rareté de nos jours. En option, le 1,5 litre s'allie à une boîte à variation continue (CVT) alors que le deux-litres adopte une automatique à 10 rapports, une première pour ce modèle. Les débuts d'une version hybride sont prévus au cours de l'hiver.

AUDI

Tout comme la Honda Accord, l'Audi S5 Sportback adopte elle aussi une ligne de toit particulièrement élancée. Seulement voilà, contrairement à ce qui a lieu chez la japonaise, cette chute dramatique du pavillon de l'allemande dissimule un hayon ouvrant qui permet une plus grande fonctionnalité. La S5 Sportback représente une nouvelle addition aux coupés et cabriolets A5. Comme le suggère la lettre S, ce modèle s'anime d'un V6 trois litres suralimenté. Ce dernier s'acoquine exclusivement à une boîte à huit rapports, laquelle entraîne les quatre roues motrices en cas de besoin. En effet, contrairement au précédent dispositif mis au point par Audi, celui-ci est à prise temporaire et non permanente pour réduire la consommation.

Photo fournie par Audi

L'Audi S5 Sportback

KIA

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la S5 Sportback sera inévitablement confrontée à une berline cinq portes cet automne, la Kia Stinger. Le constructeur sud-coréen souhaite avec ce modèle modifier la perception des consommateurs à son égard. À en juger par ses lignes, c'est réussi. Fantasme éveillé du styliste allemand Peter Schreyer, grand patron du design de Kia (et de Hyundai aussi), la Stinger semble avoir tous les éléments pour faire basculer l'acheteur dans son camp. Architecture à roues arrière motrices (un rouage intégral est également offert), moteur V6 suralimenté de 365 chevaux (les moins pressés opteront pour le quatre-cylindres), boîte automatique à huit rapports, sur papier, tout y est, sauf le blason.

Photo fournie par Kia

La Stinger de Kia

La Stinger représente un véhicule d'image et ne pèsera pas très lourd sur les ventes canadiennes de Kia. La Rio, par contre, si. Cette sous-compacte est le pain et le beurre de la marque sud-coréenne qui, l'année dernière seulement, en a vendu près d'un demi-million. C'est dire l'importance de cette sous-compacte qui repose sur une plateforme identique au modèle précédent, mais considérablement révisée. Mais l'élément qui retient le plus l'attention est sans contredit la «générosité» de ce modèle, qui s'enrichit de série d'un volant et de sièges chauffants. Voilà de quoi réconforter (et réchauffer) les petits budgets.

Photo fournie par Kia

La Rio de Kia