Les ventes de voitures neuves au Royaume-Uni ont diminué de 2,8 % en février sur un an, maintenant leur pente descendante sur fond désaffection pour les véhicules diesel, ont annoncé lundi les professionnels du secteur.

Le mois dernier, 80 805 véhicules neuf ont été écoulés au Royaume-Uni, a précisé l'Association des constructeurs et des vendeurs d'automobiles (SMMT).

Il s'agit du onzième mois consécutif de baisse pour le marché britannique qui avait reculé de 5,4 % sur l'ensemble de 2017.

Électriques et hybrides en hausse

Comme depuis des mois, les ventes ont souffert d'un repli du côté des véhicules diesel (-23,5 %), alors que les véhicules à essence (+14,4 %) et électrique et hybride (+7,2 %) s'en sortaient mieux.

Le directeur général de la SMMT, Mike Hawes, a certes souligné que les ventes restaient «à un bon niveau» en comparaison historique, mais a prévenu qu'elles risquaient «de baisser encore en mars, un mois crucial» qui enregistre habituellement des ventes très importantes pour des raisons fiscales.

Les professionnels du secteur mettent en avant les incertitudes nourries par la volonté du gouvernement britannique de sévèrement limiter les émissions polluantes dans les prochaines décennies, les moteurs diesel étant particulièrement visés par le tour de vis.

La SMMT a néanmoins assuré que les nouveaux véhicules arrivant sur le marché étaient «les plus propres de l'histoire» et déploré que la baisse de la demande en véhicules diesel neufs s'expliquait par le fait que les propriétaires conservaient plus longtemps leur voiture diesel - plus anciennes et donc plus polluantes.

Encore le Brexit

L'industrie automobile britannique subit par ailleurs l'impact des incertitudes entourant les conditions du Brexit prévu fin mars 2019, même si l'activité économique au Royaume-Uni a relativement bien tenu jusqu'à présent.

Lors d'un discours vendredi, la Première ministre britannique Theresa May a assuré que son gouvernement voulait négocier un accord de libre-échange avec Bruxelles afin d'éviter l'introduction de tout droit de douane entre le Royaume-Uni et l'UE.

Mais l'industrie automobile reste inquiète et espère rapidement la conclusion d'un accord entre Londres et Bruxelles sur un accord de transition pour atténuer l'impact de la sortie. Le secteur emploie 169 000 personnes dans la seule fabrication et plus de 800 000 au sens large au Royaume-Uni.