Avec les boutons de démarrage qui ont remplacé les clefs d'auto, il  arrive que les gens laissent le moteur tourner dans le garage, pensant l'avoir éteint.

Cela peut être mortel : le quotidien New York Times a identifié 28 décès et 45 blessures par empoisonnement au monoxyde carbone liés à ce problème (depuis 2006), mais le nombre de cas pourrait être plus élevé.

Aucune agence gouvernementale ne collige ce type de décès et le Times est arrivé à ce chiffre en additionnant les cas trouvés dans les médias, les rapports de premiers répondants et les archives judiciaires.

Graves séquelles

Aussi grave que soit le décès de 28 personnes, les survivants ont parfois des séquelles débilitantes. Le Times relate le cas de Timothy Maddock et de sa conjointe Chasity Glisson : cette dernière est morte, tandis qu'il a subi des dommages au cerveau incluant des pertes de mémoire.

Ce risque est apparu graduellement avec la popularité croissante des clefs de proximité, ces petits émetteurs qui révèlent la présence du conducteur à l'ordinateur de bord de son auto. L'automobiliste n'a pas besoin d'utiliser de clef pour faire démarrer l'auto. Il n'a qu'à appuyer sur le bouton «start». Rendu à destination, il faut appuyer à nouveau pour éteindre le moteur.

Dans les 73 cas recensés par le Times, les conducteurs ont apparemment quitté leur véhicule avec la clef de proximité, mais sans éteindre le moteur, qui a graduellement injecté des niveaux dangereux de monoxyde de carbone dans l'air de leurs maisons.

Le problème est bien connu de l'industrie depuis 2002, quand les clefs de proximité ont été introduites en Amérique du Nord (elles ont été inventées par Mercedes-Benz et lancées en Allemagne en 1998), rapporte le Times.

La Society of Automotive Engineers a suggéré en 2006 aux constructeurs d'installer «un avertissement sonore ou visuel» ou un dispositif d'arrêt automatique du moteur.

Les constructeurs ont tous introduits des systèmes de ce genre, mais il n'y a pas de norme fédérale uniforme et tous les systèmes ne se valent pas, explique le journal. 

Le New York Times rapporte que les modèles Toyota (incluant Lexus) étaient impliqués dans presque la moitié des décès et blessures par intoxication au monoxyde de carbone recensés par le journal, à qui Toyota a indiqué que ses systèmes de démarrage sans clef «respectent ou excèdent toutes les normes de sécurité fédérales applicables».

Le dossier monté par le Times laisse penser que ces normes sont insuffisantes.

En 2011, la National Highway Traffic Safety Administration a proposé que toutes les clefs de proximité soient codées pour inclure des avertissements plus insistants, mais le règlement n'a pas encore été adopté, rapporte le quotidien.

Pour lire l'article du New York Times, cliquez ici.