La prime à la casse qui vise à encourager les automobilistes français à échanger leurs vieux véhicules diesel très polluants contre des voitures plus propres a séduit 90 000 personnes en six mois, a dit mardi le ministre de la Transition écologique de France, Nicolas Hulot.

Instauré depuis le 1er janvier, ce programme prévoit le versement d'une prime de 1000 euros pour la mise au rebut des véhicules diesel d'avant 2001 et des véhicules essence d'avant 1997. (Les ménages modestes qui ne paient pas d'impôts ont droit à 2000 euros pour leurs véhicules diesel d'avant 2006.)

Prime augmentée à l'achat d'une auto électrique

La prime est portée à 2500 euros pour l'achat d'un véhicule électrique neuf.

«90 000 Français ont déjà demandé à bénéficier de ce dispositif, dont 70% sont des ménages modestes», a affirmé le ministre à l'Assemblée nationale, alors que le gouvernement s'est fixé un objectif de 100 000 primes par an.

Le dispositif de prime à la casse (appelé «prime à la conversion» en France) semble ainsi gagner en popularité, étant donné qu'entre janvier et mi-mai, 45 000 demandes de primes avaient été enregistrées, selon le ministère.

Ce programme «a tellement bien marché que nous avons explosé (...) tous les objectifs», s'est félicité M. Hulot, interrogé sur l'impact pour les ménages de l'augmentation des prix des carburants ces derniers mois sous le double effet de la remontée des prix du pétrole et de la fiscalité.