Après des années d'attente, les Québécois seront enfin en mesure d'afficher aux yeux de tous leur nom, leurs passions ou leurs champs d'intérêt par l'entremise de la plaque d'immatriculation de leur véhicule.

Le gouvernement du Québec a annoncé mardi que les plaques personnalisées pourront être commandées en ligne à partir du 27 juillet.

En conférence de presse à Québec, le ministre des Transports, André Fortin, a affirmé que les messages sur les plaques --une combinaison de chiffres et de lettres allant de deux à sept caractères de l'alphabet latin --devront être respectueux et de bon goût.

PITPIT, STEVE, JAZZ, YOLO et CAMPING

Certaines des options fournies par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) dans sa campagne médiatique incluent «CAMPING», «STEEVE», «JAZZ» «PITPIT» et «YOLO» (You only live once, soit «on ne vit qu'une fois»).

Elles seront vendues à 250 $ et le renouvellement coûtera 34,50 $ au propriétaire, ce qui correspond au prix demandé ailleurs au Canada.

La majorité des provinces et territoires offre de telles plaques d'immatriculation à des coûts allant de 100 $ à environ 340 $, selon les informations publiques disponibles. Cette possibilité est aussi largement répandue aux États-Unis.

M. Fortin a fait état d'une récente étude de la SAAQ selon laquelle 40 % des conducteurs seraient intéressés par des plaques personnalisées.

Le précédent gouvernement du Parti québécois avait annoncé son intention d'autoriser les plaques personnalisées le 30 janvier 2014, peu avant les élections du printemps 2014. Mais le Parti Québécois a perdu le pouvoir trois mois plus tard.

Photo d'archives Presse Canadienne

L'ancien ministre des Transports, le péquiste Sylvain Gaudreault, avait annoncé l'autorisation des plaques personnalisées le 30 janvier 2014, peu avant les élections du printemps 2014. Mais le Parti Québécois a perdu le pouvoir trois mois plus tard.

Contexte pré-électoral

Sylvain Gaudreault, ex-ministre des Transports du gouvernement du PQ, a affirmé qu'il n'était pas surprenant qu'une annonce survienne à trois mois des élections provinciales.

«Le gouvernement doit nous expliquer pourquoi il a fait attendre aussi longtemps les Québécoises et les Québécois, si ce n'est que pour profiter du contexte préélectoral», a-t-il fait valoir par communiqué.

M. Fortin a affirmé que le gouvernement voulait s'assurer d'un processus simple pour les citoyens, et «c'est tout à fait le cas».

La SAAQ vérifiera les messages des plaques personnalisées et celles-ci seront envoyées par la poste dans un délai de trois à six semaines.

Au plus vite la plaque

La loi ne permet pas tout et chaque plaque doit être unique. Si deux citoyens veulent mettre «PITPIT», ou si deux Marie veulent mettre «Marie» (maximum 7 lettres : tant pis pour les Geneviève, Sébastien et autres Charles-Emmanuel), c'est la première à transmettre sa demande à la SAAQ qui aura la plaque convoitée.

Un numéro pouvant porter à confusion avec celui d'une autre plaque ne sera pas permis. La SAAQ pourra refuser de délivrer une plaque non conforme ou l'invalider si le défaut est constaté après coup.

Le projet de loi interdit sur les plaques personnalisées tout message lisible de gauche à droite ou «en sens inverse» :

1) qui laisse faussement croire que le propriétaire du véhicule routier est une autorité publique ou y est lié;

2) qui exprime de l'insouciance à l'égard de la sécurité routière;

3) qui exprime une idée obscène ou scandaleuse;

4) qui promeut la perpétration d'une infraction criminelle;

5) que la loi réserve à autrui ou dont elle lui interdit l'usage;

Le projet de loi 150 prévoyait l'interdiction des messages non conformes aux dispositions de la Charte de la langue française, mais selon la SAAQ, toutes les langues sont autorisées.

Pour commander une plaque personnalisée (seulement à partir du 27 juillet), cliquez ici.