L'écurie Red Bull, qui participe au championnat du monde de Formule 1, a annoncé lundi qu'elle serait renommée Aston Martin Red Bull Racing à compter de la saison prochaine, conséquence d'un partenariat renforcé avec le fabricant anglais de voitures de luxe.

La marque créée en 1913 a quitté la F1 en 1960, et y a fait son retour en tant que commanditaire de Red Bull l'an passé, son logo apparaissant sur le flancs des monoplaces de Max Verstappen et Daniel Ricciardo.

«Nous avons accru nos relations cette année et nous sommes fiers de renforcer ce partenariat et de voir l'équipe courir sous le nom d'Aston Martin Red Bull Racing en 2018», a commenté Christian Horner, le patron de l'écurie.

Aston Martin a quitté la F1 après deux mauvaises saisons en 1959 avec la DBR4 (ci-haut), puis en 1960 avec la DBR5. Ni l'une ni l'autre n'était compétive. Photo: Wikipédia

Un projet commun : l'Aston Martin Valkyrie

Red Bull a dévoilé en mars 2016 un projet visant à créer une voiture de sport de «nouvelle génération» en collaboration avec Aston Martin, la Valkyrie.

Produite à 150 exemplaires, elle sera bientôt disponible au prix de 3 millions de dollars, et pourra aller de 0 à 100 km/h en 2,5 secondes.

Ce projet est mené par la filiale «Technologies Avancées» de Red Bull et supervisé par le directeur technique de l'écurie, l'ingénieur Adrian Newey.

Dans ce cadre, Red Bull a indiqué lundi la création d'un centre situé près de son siège de Milton Keynes (Grande-Bretagne) où 110 ingénieurs et designeurs d'Aston Martin travailleront désormais.

Aston Martin, racheté en 2007 par Prodrive, est impliqué dans divers sports mécaniques et a pris part cette année aux 24 Heures du Mans.

Un engagement dans la catégorie reine en tant qu'écurie à part entière a été évoqué en 2010, puis annulé.

L'Aston Martin Valkyrie, deuxième version, presentée en juillet 2017. Photo: Aston Martin.

Rumeur : Red Bull s'en irait

Des rumeurs font parallèlement état d'un désengagement éventuel de la F1 de Red Bull, le groupe autrichien, qui vend plus de six milliards de cannettes de sa boisson énergétique par an, estimant avoir acquis suffisamment de visibilité.

À plus long terme, en 2021, avec l'introduction prévue d'un règlement technique différent, Red Bull pourrait choisir un nouveau venu pour son moteur, et le nom d'Aston Martin, comme celui de Porsche, est cité.

«Nous n'allons pas entamer une guerre sur les moteurs sans avoir de restrictions sur les coûts ou les heures en banc d'essais, mais nous croyons que la FIA peut créer le bon environnement pour nous attirer», souligne Andy Palmer, le président d'Aston Martin.

L'écurie soeur de Red Bull, Toro Rosso sera motorisé par Honda à partir de 2018.

Si le bloc propulseur japonais donne satisfaction, ce qui n'est pas garanti eu égard aux gros problèmes vécus depuis trois ans par l'association McLaren-Honda, Red Bull pourrait à son tour l'adopter.

L'équipe vice-championne du monde des constructeurs en 2016 n'est en effet pas satisfaite de son moteur fourni par Renault, qui de son côté souhaite privilégier sa propre écurie.

Andy Palmer montrant la nouvelle DB11 au stand Aston Martin au Salon de l'auto de Genève en 2016. Photo: AFP