Une demande de recours collectif contre le constructeur allemand Audi a été déposée aux États-Unis et vise des logiciels truqueurs sur des moteurs 3 litres à essence et non diesel.

Dans une plainte déposée mardi devant un tribunal de l'Illinois, un propriétaire d'une Audi A8 équipée d'un moteur 3 litres à essence affirme que son véhicule ne répondait pas aux normes de pollution pour lesquelles il a été homologué.

Ce plaignant, Elliot Stokar, base ses affirmations sur des de récents articles de presse selon lesquelles certains modèles Audi à moteur essence sont équipés d'un logiciel truqueur leur permettant de déjouer les normes de pollution en vigueur aux États-Unis.

Plus seulement les diesels; à essence aussi

Jusqu'à présent, seuls des moteurs diesels équipant des voitures Volkswagen, Porsche et Audi étaient visés pour les mêmes motifs par différentes procédures judiciaires aux États-Unis.

Cette nouvelle poursuite arrive moins d'un mois après que le dossier des moteurs diesels eut été réglé. La justice américaine a approuvé fin octobre un plan d'indemnisation de près de 15 milliards de dollars soumis par Volkswagen pour solder le scandale des moteurs 2 litres diesel truqués aux États-Unis et tenter de redorer son image.

Un plan de règlement concernant des moteurs 3 litres diesels équipant des Audi et des Porsche doit encore être approuvé par la justice.

Une autre tricherie, un autre scandale

Le quotidien Bild am Sonntag a publié le week-end dernier un article selon lequel l'autorité californienne de protection de l'environnement (CARB) aurait découvert récemment un nouveau logiciel illégal dans un modèle Audi équipé d'un moteur V6 à essence.

Ce logiciel permettrait à certains véhicules de détecter automatiquement, en fonction de l'inclinaison du volant, s'ils roulent sur la route ou sur un banc d'essai, lorsque des contrôles sont effectués sur les gaz d'échappement. Selon le Bild am Sonntag, le système réduirait artificiellement le niveau d'émission de CO2 durant les tests.

Contacté par l'AFP, le CARB n'a pas commenté ces informations se bornant à indiquer que ses investigations concernaient tous les types de moteurs, diesel comme essence.

Les auteurs de la plainte déposée mardi ont, eux, reconnu qu'ils n'avaient pu mettre au jour la présence de logiciels truqueurs et ont admis fonder leur action sur les révélations de la presse.