BMW a amorcé tout récemment une légère révision de sa nomenclature, au grand dam du consommateur, enseveli sous une montagne de caractères alphanumériques. Le constructeur bavarois s'attarde, dans ce cas-ci, à sa base hiérarchique.

Les changements touchent, en premier lieu, la Série 3, dorénavant offerte en version berline seulement. La Série 4 devient quant à elle la nouvelle Série 3 coupé. Cette nouvelle orientation touche aussi la Série 1, dont la remplaçante, la Série 2, a été dévoilée la semaine dernière.

Fini, donc, la Série 1, du moins dans sa forme actuelle. La Série 2 devient le nouveau modèle d'entrée de gamme de BMW. Légèrement plus longue (72 mm) et plus large (32 mm) que sa devancière, elle se distingue par son dessin, qui la rapproche des nouvelles lignes plus modernes de la famille. Les phares en amandes sont bien mis en évidence en proue, tout comme la calandre double. C'est une BMW, après tout. Le rafraîchissement - le premier depuis l'introduction du modèle en 2008 - était incontournable, et polit un modèle qui peine à attirer les acheteurs, cannibalisé par une Série 3 moins chère et plus pratique.

Plus d'aplomb sous le capot

En plus de gagner en volume, le modèle gagne en puissance. Le moteur de base de la Série 1, le vénérable six-cylindres en ligne (3 litres), laisse sa place au quatre-cylindres turbo (2 litres) introduit en 2011 et maintenant utilisé dans plusieurs modèles de BMW. La transition permet à la voiture de gagner en souplesse, avec 10 chevaux de plus, mais surtout un apport de 58 lb-pi de couple. BMW affirme que la version 228i consommera 8,7 litres/100 km en moyenne avec la boîte automatique à 8 rapports. Une transmission manuelle (6 rapports) sera toujours offerte.

La version M235i, quant à elle, retient toujours les services du six-cylindres (3 litres) à simple turbo de la 135i. La puissance de cette motorisation au chant rauque inimitable passe cependant de 300 à 322 chevaux. Le couple augmente en parallèle de 32 lb-pi. La consommation se situe près de 9,4 litres/100 km lorsqu'on prend l'initiative de cocher la boîte automatique sur le carnet d'options (8 rapports). Tout comme pour le quatre-cylindres, la troisième pédale est toujours proposée.

De l'espace pour une compacte à traction?

Ce changement de nom laisse évidemment l'étiquette Série 1 orpheline. Si l'on se fie aux rumeurs qui circulent depuis déjà quelques mois, BMW utiliserait cet espace vacant pour lancer sur notre marché une compacte à traction (roues motrices avant) préfigurée par le dévoilement du prototype Active Tourer, présenté au salon de Francfort en septembre dernier.

Le lancement de la BMW Série 2 se tiendra au salon de l'auto de Detroit, en janvier.