Devant la déferlante utilitaire, quelques berlines opposent une certaine résistance. Mais pour combien de temps encore ?Commençons par la Buick Regal.
La Regal demeure un choix intéressant, mais son heure est passée. Trop peu spacieuse, trop chère, cette Buick n'a jamais trouvé son public. Pourtant, cette berline, qui n'est autre qu'une Opel Insignia vivant sous un nom d'emprunt, a encore beaucoup à offrir. La liste des caractéristiques est complète, notamment en matière de connectivité. Outre l'offre Onstar, la Regal propose --comme de nombreux produits GM, d'ailleurs-- de se connecter à l'internet à bord, moyennant un abonnement mensuel.
À l'avant, l'environnement est très séduisant avec ce tableau de bord en vague, qui se prolonge jusqu'aux contre-portes. Rien à redire sur la position de conduite (facile à traquer grâce aux nombreux ajustements), mais regrettons l'absence d'un réel repose-pieds. Grâce à de larges portières, l'accès aux places arrière se révèle aisé ; mais attention tout de même de ne pas vous cogner la tête (à l'entrée comme à la sortie) contre le pavillon surbaissé pour donner à cette berline des airs de faux coupé. Pour pallier cet inconvénient, et la garde au toit qui s'en trouve forcément réduite, l'assise de la banquette est plantée trop près du plancher.
Bon rouage, mais lourd
Mis au point par le spécialiste Haldex, son rouage à quatre roues motrices est en mesure de redistribuer jusqu'à 90 % du couple aux roues arrière et se double d'un différentiel électronique à glissement limité. Hélas, cette quincaillerie ajoute une centaine de kilogrammes à cette auto, qui n'était pas reconnue pour sa légèreté.
Bien que sa conception remonte à quelques années déjà, le châssis ne fait pas son âge. Il offre à la fois la précision de conduite et l'équilibre attendus, sans roulis très marqué. De cette façon, le comportement est vraiment agréable, surtout que la voiture bénéficie de veilles électroniques aidant à la motricité, au freinage et à la précision de la trajectoire. On se désole par contre du diamètre de braquage plutôt grand de cette auto.
Plutôt costaud, le quatre-cylindres de 2 L suralimenté par turbocompresseur qui l'anime manque de souplesse et de rondeur par rapport aux moteurs de cylindrées comparables. Plus décevante encore est sa consommation, surtout en ville. Cette contre-performance s'explique de plusieurs manières, mais retenons les deux principales : le poids et la gestion étourdie de sa boîte de vitesse.
Trois fleurs, trois tomates
On aime
Finition soignée
Fiabilité éprouvée
Châssis rigide
On aime moins
Prix corsé
Boîte étourdie
Places arrière mesurées
La Buick Regal en bref
Fourchette de prix : de 36 195 $ à 43 595 $
Rouage intégral : option de 2000 $
Consommation : 11,3 L/100 km
Pour en savoir plus : www.gmcanada.com