Depuis une dizaine d'années déjà, Cadillac ne cesse de bousculer les idées reçues. Aujourd'hui, ses productions ne ressemblent guère à la perception que l'on pouvait avoir de la marque la plus emblématique de General Motors. Tant mieux, cette approche redonne des couleurs à ses ventes.

Aiguisées, modernisées et discrètement européanisées, les Cadillac contemporaines n'ont plus rien à voir avec leurs ancêtres à la direction vague et mollement suspendues sur leurs roues. Et ne comptez pas sur les récentes ATS et XTS pour déroger à cette règle. L'ATS surtout. Cette berline s'attaque à un marché encore inconnu pour Cadillac et où les constructeurs allemands occupent à ce jour le haut du pavé.

Mais la marque américaine ne craint pas de s'y frotter en arguant que sa réalisation a fait l'objet d'une mise au point poussée et qu'elle pourrait très bien jouer les trouble-fêtes dans la catégorie. Pour nous en convaincre, ses concepteurs ne manquent jamais l'occasion de nous rappeler que l'ATS a tourné plusieurs heures sur piste dans le but de dynamiser sa tenue de route. Son châssis, par exemple, figure parmi les plus légers de son segment et sa masse est équitablement distribuée entre ses trains roulants pour lui assurer un comportement à la fois sportif et neutre.

L'ATS comporte trois mécaniques. À son éventuel acheteur de faire le tri. Le modèle d'entrée de gamme est servi avec un quatre-cylindres 2,5 litres. Au jeu des options, il est possible de le substituer à un autre quatre-cylindres, un 2-litres cette fois, suralimenté par turbocompresseur, ou un V6 de 3,6 litres. Cette Cadillac propose aussi le choix entre une boîte automatique ou manuelle. Toutes deux comportent six rapports. Enfin, reste à sélectionner le mode: 2 ou 4 roues motrices?

Avec l'ATS, Cadillac se dote d'un modèle d'entrée de gamme, mais veille également à chapeauter celle-ci d'un tout nouveau porte-étendard: la XTS. Cette berline occupe la place laissée vacante par le départ des STS et DTS.

Déposée sur une architecture similaire à celle de la Buick LaCrosse, la XTS est, contrairement à celle-ci, uniquement offerte avec un rouage intégral. Le groupe motopropulseur, un V6 de 3,6 litres arrimé à une boîte automatique six rapports, est la seule combinaison possible pour la sortir de sa position statique. Pour obtenir un toucher de route précis, la XTS adopte de série une suspension électromagnétique et des amortisseurs pneumatiques. Cette combinaison permet à la XTS de «lire la route» (dixit Cadillac) tous les millièmes de seconde et change l'amortissement en à peine 5 millièmes de seconde.

La plus spacieuse des Cadillac intègre, comme l'ATS d'ailleurs, la nouvelle interface interactive CUE (ou EUC en français). Celle-ci se caractérise par plusieurs innovations, notamment des commandes tactiles capacitives comparables à celles que l'on trouve sur une tablette électronique ou un téléphone portable intelligent. À cela s'ajoute un groupe d'instruments «à la carte». En effet, le conducteur a le choix entre quatre thèmes, allant de l'information minimale à complète.

À noter enfin que Cadillac prépare également la sortie de la ELR, premier véhicule de la marque à adopter une technologie hybride similaire à la Volt.