Après Honda et Ford, General Motors met à son tour en marché une voiture alimentée au gaz naturel.

La pression s'accentue. Le gaz naturel gagnant en popularité dans les milieux politiques et les bureaux des constructeurs américains, il alimente progressivement des véhicules.

Dernier exemple en date, la future Chevrolet Impala 2015 pourra être propulsée par du gaz naturel compressé. Le PDG de GM, Dan Akerson, en a fait l'annonce mercredi. La berline, destinée aux particuliers comme aux parcs de véhicules des entreprises ou des pouvoirs publics, sera mise en marché l'été prochain.

Particularité de ce modèle, le conducteur pourra choisir de rouler soit à l'essence soit au gaz naturel en appuyant simplement sur un bouton de commande situé à gauche du volant. Baptisée «bi-fuel» par GM, cette Impala a un réservoir de gaz naturel logé dans le coffre qui devient très restreint.

Selon Dan Akerson, cette voiture résout le problème d'autonomie habituellement associé aux véhicules roulant exclusivement au gaz naturel compressé. La seule voiture de ce type commercialisée aux États-Unis, la Honda Civic GX, a une autonomie d'environ 350 km. Akerson en promet plus du double avec cette configuration hybride de la nouvelle Impala.

General Motors n'a livré aucune information quant à la motorisation de cette future berline.

Le géant de Detroit suit son voisin Ford qui propose cet automne en option un F-150 alimenté uniquement au gaz naturel compressé. Ce dernier offrira également cette alimentation au gaz (en option) sur huit modèles de fourgons et camions d'ici l'été prochain. GM de son côté vend depuis 2010 des camionnettes commerciales au gaz naturel compressé. Chrysler a un catalogue beaucoup moins fourni dans le genre même si son président, Sergio Marchione, souhaite ardemment vendre des voitures propulsées au gaz naturel.

Un moteur au gaz naturel émet environ 25% moins de dioxyde de carbone qu'un moteur à essence ou au diesel. Le gaz naturel compressé est sous pression dans des cylindres étanches habituellement faits d'aluminium et de fibre de carbone. Lorsqu'il est refroidi à -160 degrés Celsius, ce gaz naturel passe de l'état gazeux à l'état liquide. Le gaz naturel compressé coûte moins cher à stocker que le gaz naturel liquide, compte tenu de la nécessité de refroidir en permanence le réservoir de gaz liquide. En contrepartie, le gaz compressé exige un plus grand volume pour stocker la même masse que le gaz liquéfié. Dans un même réservoir, on peut emmagasiner 600 fois plus de gaz naturel liquéfié que de gaz naturel compressé, selon Gaz Métro. Voilà pourquoi le gaz liquide est le carburant des poids lourds et autobus au gaz.

Un problème reste entier pour un parc de voitures de ce type: comment stocker et distribuer ce carburant d'origine fossile?