Il ne faut pas négliger l'importance qu'aura le Cherokee pour Chrysler. Le VUS intermédiaire gardera le fort de Jeep dans un segment particulièrement compétitif. Il devra également faire oublier son prédécesseur, le Liberty, un modèle qui n'a pas brillé outre mesure. C'est cette quête d'un produit bien fignolé qui semble avoir ralenti le déroulement de sa mise en marché.

L'assemblage des premiers Cherokee a été amorcé le 24 juin dernier, pratiquement un mois jour pour jour après la date initialement prévue. Chrysler attribue cet important retard à une série de facteurs essentiellement liés à la nouveauté. Le constructeur a déclaré à Automotive News que la combinaison d'un tout nouveau véhicule et d'une usine d'assemblage complètement rénovée a contraint le constructeur à reporter sa commercialisation.

Chrysler a dû revoir en vitesse la formation des employés de l'usine de Toledo, en Ohio, pour s'assurer de son efficacité. Le constructeur a aussi retenu les unités produites pour apporter des changements de dernière minute. Il n'a évidemment pas précisé la nature de ces modifications et s'est limité à affirmer qu'elles concernent le module de contrôle des moteurs.

Le Cherokee nouveau genre sera le premier modèle Jeep bâti sur le nouveau châssis Compact US Wide, une plateforme mise au point de concert avec Fiat et sur laquelle la Dodge Dart est bâtie. Deux moteurs seront au catalogue, un quatre-cylindres de 2,4 litres (184 chevaux) et un V6 de 3,2 litres (271 chevaux), une version au volume abaissé du 3,6 litres Pentastar que Chrysler utilise à toutes les sauces depuis 2011.

L'organe mécanique qui attise le plus l'intérêt est toutefois la transmission. Le Cherokee embarquera une boîte de vitesses automatique ZF à neuf rapports, un choix inédit pour la catégorie. Le Jeep sera le deuxième modèle seulement à l'intégrer après le Range Rover Evoque.

Pour l'instant, la commercialisation serait prévue pour le mois de septembre, si d'autres retards ne viennent pas contrecarrer les plans...