Les autorités américaines ont sévèrement critiqué vendredi les réparations effectuées sur des véhicules rappelés par Fiat Chrysler, filiale de FCA Automobiles, alors qu'approche une audition publique très attendue du constructeur automobile.

Les responsables de l'ex-Chrysler vont devoir répondre, le 2 juillet dans les locaux du ministère des Transports à Washington, des plaintes de consommateurs dont les véhicules ont été rappelés pour différents défauts mécaniques entre 2013 et 2015. De nombreux accidents ont été recensés, conduisant le ministère des Transports et l'agence fédérale de sécurité routière (NHTSA) à ouvrir une enquête.

La «NHTSA a conclu provisoirement que Fiat Chrysler n'avait pas effectué les réparations dans un temps raisonnable et (dans certains cas) n'avait pas fait le nécessaire», écrit la National Highway Traffic Safety Administration, dans un document publié vendredi.

Si ces conclusions venaient à être définitives, le constructeur, en pleine renaissance grâce aux VUS de sa marque Jeep et aux camionnettes à plateau de la griffe Ram, pourrait voir sa dynamique freinée.

La NHTSA dit avoir reçu des plaintes de clients du groupe automobile racontant leurs difficultés à obtenir des informations sur la disponibilité des pièces ou des rendez-vous auprès des concessionnaires, qui parfois leur ont fourni de fausses informations.

Sur les 22 rappels litigieux, l'agence fédérale cite par exemple celui du 6 février 2013 portant sur environ 278 000 Dodge Durango (année modèle 2009), Plymouth Aspen (2009), Dodge Dakota (2009-2011) et Ram 1500 (2009-2012) pour un défaut affectant les roues arrière.