Le constructeur Fiat-Chrysler (FCA) va être obligé de proposer de racheter quelque 200 000 véhicules à leurs propriétaires dans le cadre de l'accord conclu avec les autorités américaines sur le rappel de véhicules défectueux.

Selon le texte détaillé de l'accord consulté mardi par l'AFP, FCA est dans l'obligation de proposer de racheter ces véhicules défectueux et non seulement de les réparer.

Ces voitures, notamment des camionnettes Dodge Ram, souffrent de défaut dans la colonne de direction qui peuvent provoquer des accidents. Ils avaient déjà fait l'objet de trois opérations de rappel par le constructeur.

Selon le New York Times, il s'agirait au total de 578 000 véhicules et cette opération de rachat est la plus importante jamais ordonnée par les autorités américaines.

Dans un communiqué, FCA a toutefois affirmé que 60% des véhicules concernés ont déjà été réparés et que l'obligation de rachat ne s'appliquait donc qu'à quelque 200 000 véhicules.

Selon le texte du «Consent Order» conclu entre l'autorité de la sécurité routière américaine (NHTSA) et FCA, ce dernier devra proposer comme alternative à la seule réparation du véhicule de le racheter au prix d'achat initial auquel s'ajoutera une majoration de 10%, puis une minoration liée à l'usage.

FCA sera toutefois autorisé à réparer le véhicule pour le remettre sur le marché ensuite.

FCA et la NHTSA avaient annoncé dimanche un accord selon lequel le constructeur automobile s'engageait à payer une amende de 70 millions de dollars auxquels s'ajoutent 20 millions de dollars pour l'amélioration de ses activités dédiées aux consommateurs et de ses campagnes de rappel, ainsi que le versement d'une somme supplémentaire de 15 millions de dollars dans le cas où FCA ne respecterait pas les dispositions prises dans l'accord.

Les véhicules concernés sont outre les Dodge Ram produits entre 2008 et 2012, des Dodge Dakota fabriqués entre 2009 et 2011, des Chrysler Aspen fabriqués en 2009 et des Dodge Durango fabriqués en 2009.

Dans l'accord conclu dimanche, FCA avait reconnu «ne pas avoir fourni de solution efficace à temps et ne pas s'être plié dans les délais à plusieurs règles (prévues par la NHTSA) dans le cadre de trois campagnes» de rappel, alors que le groupe était mis en cause par l'autorité pour 23 campagnes de rappel au total.

Les trois opérations de rappels concernées sont celles pour lesquelles le constructeur devra proposer de racheter les véhicules.

L'accord sera soumis à la surveillance d'un observateur indépendant et restera valide pendant trois ans, éventuellement prolongeables d'une année en cas de non-respect des dispositions, précise le communiqué.

Chrysler sera également contraint d'offrir aux propriétaires de certains modèles de Jeep dont le réservoir d'essence peut prendre feu en cas d'accident une reprise au-dessus des prix du marché pour racheter un autre modèle du constructeur.