Voilà une statistique qui ne ment pas: la Dodge Charger et sa complice, la Chrysler 300, détiennent près de la moitié (44%) des ventes du segment dans lequel elles se trouvent inscrites. Cela en dit long sur le pouvoir d'attraction de ces deux berlines qui ont fait l'objet ces derniers mois d'une mise à niveau substantielle, tant sur le plan esthétique que technique.

Chez Dodge d'abord. Si tous les projecteurs pointent en direction de la délirante Hellcat et de son moteur de 707 chevaux, on voit plutôt circuler des Charger équipées du moteur V6 de 3,6 litres et du rouage à quatre roues motrices. Incidemment, ce dernier est désormais offert sur le modèle d'entrée de gamme. En revanche, tous les démons de la gamme - SRT, R/T, Hellcat et autres - en sont toujours privés.

Chez Chrysler, la nomenclature diffère, mais encore une fois, seul le moteur V6 s'acoquine au rouage intégral. Ce dernier compte désormais un nouvel assistant électronique et autorise aussi une répartition différente du couple dans le but de préserver un comportement sportif.

Et sur le plan de la sécurité active et passive, ce duo compte maintenant quelque 80 dispositifs, dont un régulateur de vitesse intelligent qui maintient une distance sécuritaire avec le véhicule qui le précède.

L'imposant gabarit extérieur de ce duo se reflète à l'intérieur. À l'arrière, par exemple, le dégagement ne pose aucun problème et la banquette vous accueille confortablement. Le coffre est tout aussi hospitalier pour vos bagages. Large et profond, le volume de chargement peut même être accru en rabattant en tout ou en partie les dossiers de la banquette arrière.

Ce duo reste facile à conduire, même si la tenue de cap manque de rigueur et son embonpoint se fait sentir sur les routes sinueuses. La suspension peine alors à tenir la suspension en détente. Aussi, lorsqu'elle est appelée à emprunter des routes de fin du monde (lire les routes du Québec), le train avant se déleste rapidement et tutoie aisément les butés de suspension.

Ce phénomène, observé essentiellement à faible vitesse, est agaçant.

Le fort diamètre de braquage des Charger et 300 fait qu'elles manquent d'agilité en ville, mais leur direction, suffisamment légère, permet aux plus habiles de se tirer d'affaire. Les freins, bien qu'efficaces, manquent de mordant pour impressionner et se mettent à faiblir s'ils sont sollicités violemment à quelques reprises.

PHOTO FOURNIE PAR DODGE

La Dodge Charger 2016