Sergio Marchionne laissera en 2019 les commandes du constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler, a déclaré jeudi le président de FCA, John Elkann.

M. Marchionne «quittera FCA en 2019. (L'année) 2018, il la fera toute entière parce qu'il veut porter en avant l'ambitieux plan du groupe», a déclaré l'héritier de la famille Agnelli à Turin (nord).

Ce départ n'est pas une surprise. M. Marchionne avait confirmé en début d'année qu'il partirait une fois réalisé les objectifs du plan 2014-2018. Agé aujourd'hui de 65 ans,

M. Marchionne a pris en juin 2004 les commandes du groupe italien Fiat, qui a fusionné en 2014 avec l'américain Chrysler.

Sergio Marchionne conservera certains joujoux après sa démission comme grand patron du groupe. Il continuera de diriger Ferrari jusqu'en 2021 au moins. Comme une sorte de hobby. Photo: AP

Plein de successeurs potentiels

Interrogé sur qui pourrait le remplacer, M. Elkann a déclaré: «au sein de FCA, il y a tant de personnes compétentes qui pourront lui succéder».

FCA «va de l'avant sous la direction de Marchionne, mais avec lui travaille une très bonne équipe», a-t-il noté.

La veille, dans une lettre aux actionnaires d'Exor, la holding de la famille Agnelli qui compte des participations notamment dans FCA, Ferrari et CNH Industrial, M. Elkann avait déjà rendu hommage au «talent unique de Sergio Marchionne», soulignant que «la valeur combinée de ces trois entreprises avait été multipliée par quasi sept entre le 1er mars 2009, quand a été créé Exor, et le 31 décembre 2016».

«Marchionne continuera à travailler avec nous, il s'occupe de Ferrari de manière extraordinaire et continuera à le faire tant qu'il le voudra. Il y a encore tant de choses à faire ensemble», a souligné jeudi M. Elkann.

M. Marchionne, qui a la double nationalité italienne et canadienne, a indiqué récemment qu'il comptait rester à la tête de Ferrari jusqu'en 2021 au molins.

Quand on est à la semi-retraite, il y a des choses qu'on n'est plus obligé de faire. On le voit ci-haut avec le président Donald Trump quand ce dernier s'est amené au Michigan le mois dernier. Photo: AFP