La version sportive de la petite 500 arrive en Amérique du Nord. Présentée à L.A., l'Abarth doit muscler les ventes de Fiat de ce côté de l'Atlantique. Sans quoi, l'icône pourrait être envoyée dans les cordes.

La version sportive de la petite 500 arrive en Amérique du Nord. Présentée à L.A., l'Abarth doit muscler les ventes de Fiat de ce côté de l'Atlantique. Sans quoi, l'icône pourrait être envoyée dans les cordes.

La Fiat 500 Abarth reprend la motorisation - le fameux 1,4 L MutliAir - de la version classique. Ou presque. Le turbo offre dans cette configuration 160 chevaux pour 170 li.-pi. de couple. Bien plus que ce qu'obtiennent les Européens sous le capot (135 chevaux).

La puissance est transférée aux roues avant grâce à une boîte manuelle à cinq rapports. La suspension est plus ferme et le freinage est renforcé comparativement aux 500 et 500 cabriolet. Ronde et joufflue l'Abarth? Disons qu'elle est plus musclée et agressive que les deux modèles que l'on connaissait jusqu'à présent.

Si elle est attendue avec impatience par des amateurs du genre, l'Abarth est surtout perçue comme la dernière corde à l'arc de Fiat. Car les débuts de la 500 sont décevants. Aux États-Unis, il s'entend. Entre mars et octobre, 20 940 exemplaires de la petite icône ont été vendus en Amérique du Nord, dont plus de 5000 au Canada - une réussite chez nous. On est loin de l'objectif initial de 50 000 ventes la première année.

Avec l'arrivée de cette version sport en début d'année prochaine chez les concessionnaires, Chrysler planifie l'ouverture d'une vingtaine de détaillants Fiat supplémentaires au sud de la frontière où les débuts de la commercialisation ont connu des ratés logistiques.

«Lancer une nouvelle marque avec trois modèles - 500, Cabrio et Abarth - prend du temps. Nous continuons de sensibiliser les clients», a confié mercredi à Bloomberg Olivier François, le numéro 1 de la marque Fiat.

Les signaux sont tout de même au orange. Chrysler a suspendu il y a deux semaines la production du moteur de la 500 à l'usine de Dundee dans le Michigan, laissant temporairement sur le carreau une centaine d'employés. Documents internes à l'appui, Automotive News rapporte de son côté que le constructeur possédait un stock moyen quotidien de 184 Fiat 500 au 1er novembre. Depuis mars, des concessionnaires américains ont vendu moins de 50 exemplaires pendant que d'autres en ont écoulé jusqu'à 370.