En lançant sa compacte au pays de l'Oncle Sam, Fiat savait que le pari était risqué. Il n'y a pas si longtemps, le constructeur italien en était même réduit à remettre en question sa stratégie et à se demander s'il n'avait pas fait une erreur d'appréciation du marché américain.

Il y a un an, de nombreux observateurs se demandaient en toute légitimité si le public américain était prêt pour une voiture aussi petite, mais les derniers chiffres du constructeur montrent que la manoeuvre a fini par payer.

La Fiat 500 Abarth, version «tunée» et survitaminée du modèle, est déjà en rupture de stock un mois après son lancement fin avril, d'après Detroit News, poussant Chrysler à cesser d'honorer les commandes des concessionnaires.

La pénurie s'installe chez ces derniers et les clients sont mis sur des listes d'attente de plusieurs mois, jusqu'à la commercialisation du modèle 2013. L'usine de construction n'est pas capable de dépasser sa production annoncée de 3000 véhicules.

Même si la capacité de production actuelle de l'usine est basse, la hausse de la demande pour le minibolide de Fiat permet au constructeur de respirer un peu, suite aux craintes de mauvais résultats dus à un «problème de visibilité», selon Chrysler.

La campagne publicitaire avec Jennifer Lopez aurait permis de rattraper le coup, puisque Fiat affiche une hausse des ventes de ses véhicules de l'ordre de 432% aux États-Unis le mois dernier, d'après les chiffres fournis par Chrysler.

Ce sont 4000 voitures Fiat qui ont été vendues dans le pays en mai et le constructeur affiche quatre mois consécutifs de ventes records. Ce chiffre se rapproche des ambitions initiales de Fiat, qui tablait sur 6000 véhicules par mois.

L'engouement des Américains pour la Abarth s'explique peut-être aussi par cette pub du Super Bowl qui fait appel aux charmes du mannequin Catrinel Menghia. C'est l'une des pubs de l'événement sportif de l'année qui a connu le plus de succès auprès des spectateurs.