Méthodiquement, le groupe Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avance ses pions. Cette année, les efforts portent essentiellement sur les marques italiennes du groupe. L'an prochain, ce sera au tour des marques américaines d'occuper l'avant-scène.

CHRYSLER ET DODGE

Le calme avant la tempête ? Assurément. Les marques Chrysler et Dodge préparent activement le lancement d'une série de nouveaux modèles dans les mois à venir. D'ici là, on compose avec la gamme existante qui, à peu de choses près, demeure virtuellement inchangée par rapport à l'année dernière.

La liste de caractéristiques de série et optionnelle des Chrysler 200 et 300 s'allonge pour mieux répondre aux attentes des consommateurs alors que la Town & Country attend patiemment l'heure de la retraite. Une nouvelle génération de cette fourgonnette est en conception et devrait être lancée au cours de la prochaine année.

Chez Dodge, c'est la même histoire. Après un départ plutôt lent, la Dart trouve enfin son rythme de croisière, tandis que la Charger - rénovée l'année dernière - demeure la berline intermédiaire traditionnelle la plus vendue - et la plus rapide - au pays. De son côté, le Durango adopte, lui aussi, un dispositif de coupure automatique à l'arrêt pour diminuer la consommation du V6 3,6 L qui l'équipe en première monte. Par ailleurs, un mode Sport a été intégré à la gestion mécanique de ce modèle pour maximiser les performances.

Quant aux Journey et Grand Caravan, les stratèges de la mise en marché de Dodge simplifient la nomenclature de ces modèles en fin de carrière tout en bonifiant le nombre d'accessoires de série. À noter que la Viper aussi en est à sa dernière présence à Montréal.

RAM ET JEEP

« Qui sème le talent récolte le succès », dit l'adage. Voilà précisément la situation que vivent actuellement les marques « utilitaires » du groupe FCA. Les dernières créations de Jeep, dont le dernier né, le Renegade, remportent en effet un succès critique et commercial.

Pour 2016, les Grand Cherokee mus par le V6 essence 3,6 L (maintenant 295 chevaux) adoptent un dispositif de coupure automatique à l'arrêt et une direction à assistance électrique (également offerte avec le V8 5,7 L et 3 L turbodiesel) pour réduire la consommation de carburant. À ces modifications mécaniques s'ajoutent des pneus offrant une résistance moindre au roulement et des éléments suspenseurs dont certains composants sont désormais fabriqués en aluminium. La puissante version SRT demeure pour sa part mécaniquement inchangée, mais adopte un bloc d'instrumentation distinctif.

Fort de son titre canadien de camionnette de l'année 2016, le Ram 1500 fait l'objet d'un certain nombre de raffinements pour 2016. Certaines déclinaisons adoptent une calandre toute fraîche, d'autres proposent de nouvelles options de personnalisation. Toutefois, l'ensemble de la gamme bénéficie d'une console centrale redessinée.

De tous les moteurs proposés à bord du Ram 1500, le V6 turbodiesel est celui qui retient le plus l'attention cette année. Pour son économie d'utilisation d'abord, mais aussi pour sa prodigieuse force de couple (420 lb-pi). Ce moteur s'accouple, comme les V6 et V8 essence, à une boîte automatique à huit rapports.

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Chrysler 200 

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RAM 1500 Rebel 

FIAT

Un monde de différence

Jusqu'ici, la gamme Fiat donnait au profane l'impression de graviter autour de la seule 500. Cette perception n'était pas totalement fausse, vu tous ces véhicules affichant le même matricule. Pourtant, entre une 500, une 500L et une 500X, il y a un monde de différence.

Cela dit, au terme d'une longue éclipse, la Fiat 124 Spider reprend sa place au catalogue de la marque turinoise. Affectueusement surnommée la Fiata en raison de sa contiguïté technique avec la Mazda MX-5, la 124 Spider se défend bien d'être un clone du roadster japonais. Hormis les différences de style, il faut savoir que la Fiat est plus longue et plus lourde que la MX-5. Les concepteurs de l'italienne ne s'en cachent pas, mais aiment à rappeler que la 124 Spider possède des voies plus larges pour favoriser la stabilité à haute vitesse et que certaines modifications ont été apportées aux trains roulants. Plus important encore, la mécanique qui propulse la 124 Spider compte une poignée de chevaux supplémentaires.

En effet, contrairement à la MX-5, la 124 adopte une motorisation suralimentée par turbocompresseur. D'une cylindrée de 1,4 L, cette mécanique - similaire à celle qui anime la 500 Abarth - délivre 160 chevaux et 184 lb-pi de couple.

Il est aussi intéressant d'en analyser la courbe de puissance. Selon les données publiées par Fiat, ce moteur semble afficher une belle souplesse puisque le couple maximal est disponible dès 2500 tr/min. L'acheteur éventuel aura alors le choix de lui accoler une boîte manuelle ou automatique. Dans les deux cas, Fiata revu l'étagement dans le but de les adapter aux caractéristiques propres d'un moteur suralimenté.

Deux versions (Classica et Lusso) sont inscrites au catalogue de ce modèle qui entreprendra une carrière au printemps 2016. Soucieuse de satisfaire aux désirs de personnalisation de la clientèle, le groupe FCA proposera une série d'accessoires distinctifs allant de bandes décoratives au pédalier au fini aluminium.

FERRARI, ALFA ROMEO, MASERATI

Des modèles à suivre

En avant-première canadienne, la firme de Maranello présente son nouveau modèle d'« entrée de gamme », la 488 GTB. Cette dernière représentera, avec sa déclinaison Spider (lire cabriolet), 40 % des ventes de la marque.

Très soignée sur le plan aérodynamique, la 488 GTB soulève son capot arrière à un moteur V8 suralimenté par turbocompresseur. D'une cylindrée de 3,9 L, cette mécanique délivre 670 chevaux à 8000 tr/min et un couple phénoménal de 760 Nm à 3000 tr/min, soit 100 chevaux de plus que le moteur atmosphérique qui animait la défunte 458 ! Pour transmettre cette puissance au sol, ce coupé recourt à une transmission à double embrayage à 7 rapports.

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Fiat 124 Spider 

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Ferrari 488 GTB

Alfa Romeo

La berline Giulia n'y est pas, mais les 4C et 4C Spider ne manqueront pas d'aimanter le regard des visiteurs qui se demanderont bien laquelle choisir. Bref, relevons quelques différences entre ces deux modèles susceptibles d'avoir une influence sur les performances. La Spider, dont le pavillon semi-rigide peut se ranger dans le coffre en moins d'une minute, comporte un châssis rigidifié dans sa partie inférieure, mais aussi allégé au niveau des montants du pare-brise. Ceux-ci, réalisés en acier sur le coupé, sont remplacés sur le Spider par une structure en fibre de carbone. Qu'à cela ne tienne, au bout du compte, la 4C Spider pèse environ 45 kg de plus que le coupé.

Maserati

Il y a une bonne nouvelle et une mauvaise. La mauvaise, d'abord : Maserati n'a pas atteint son objectif d'écouler 50 000 de ses produits en 2015. Son retard, la marque de Modène entend le combler cette année par la commercialisation de son premier utilitaire au nom de Levante (prononcez Léventé). Contrairement à ce qui avait été annoncé au départ, ce modèle sera assemblé en Italie et non aux États-Unis.

D'ici là, Maserati compte sur ses modèles existants, notamment la Ghibli. Cette berline de près de 5 m de longueur est le ticket d'entrée de la gamme.

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Alfa Romeo 4C 

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Maserati Ghibli