La Mustang a 50 ans cette année et ses créateurs lui font le cadeau de la revisiter. Sans l'ombre d'un doute, celle qui fut à l'origine de la catégorie des «pony cars» dans les années 60 sera l'une des attractions les plus courues de ce 46e Salon international de l'auto de Montréal.

Contrairement à ses prédécesseurs, cette sixième génération pourrait connaître une carrière internationale. Pour assouvir pareille ambition, le constructeur est prêt à des compromis, comme l'abandon la suspension arrière à pont rigide au profit d'une configuration entièrement indépendante.

De l'aveu des ingénieurs affectés à sa conception, cette Mustang repose sur une architecture toute neuve. L'empattement demeure toutefois identique, mais l'auto est plus basse et aussi plus large grâce à des voies optimisées pour garantir une plus grande stabilité à haute vitesse.

Au moment de mettre sous presse, il n'a pas été possible de savoir si cette refonte entraînait une hausse du poids du véhicule.

La présence d'un moteur quatre cylindres suralimenté par turbocompresseur n'est pas une nouveauté en soi. Une motorisation similaire avait été employée dans les années 80 (SVO). D'une cylindrée de 2,3 litres, la puissance de ce moteur n'a pas été communiquée. Sous le capot de la Mustang se révéleront les traditionnels V6 (3,7 litres) et V8 (5 litres).

Des boîtes - manuelle et automatique - à six rapports transmettront toute cette énergie aux roues arrière motrices. Pour la première fois de son histoire, la Mustang sera dotée d'un launch control, un dispositif qui permet de démarrer sur les chapeaux de roues sans faire patiner exagérément les pneus.

Sur le plan du style, la Mustang repique plusieurs des codes apparus dans les années 60. Ceux-ci sont plus visibles sur le coupé que sur le cabriolet.

L'acteur de la relance

Oubliez un moment la berline MKZ dévoilée l'année dernière et présentée - injustement - comme la pierre d'assise du renouveau de Lincoln. Le véritable acteur de cette relance prendra la pose cette année au salon de l'auto sous les traits du MKC.

Cette nouvelle addition à la gamme Lincoln s'additionne à une catégorie qui gagne en popularité (les multisegments compacts) et qui, si le succès se confirme, pourrait redonner du lustre à une marque qui en a grandement besoin.

Dessiné par l'Australien Max Wolff, le MKC reprend en partie une architecture existante chez Ford, en l'occurrence l'Escape. La direction de Lincoln se défend bien d'avoir donné naissance à une Escape endimanchée. Et pour cause, puisqu'en plus d'offrir une garantie plus alléchante, une présentation intérieure distinctive et une nomenclature proposée à prix attractifs, Lincoln a procédé à plusieurs remaniements techniques pour que ce produit se démarque.

Ainsi, le MKC sera, pour l'heure, le seul véhicule issu de cette plateforme (nom de code C1) a étrenné le nouveau moteur quatre cylindres 2,3 litres turbocompressé (oui, le même que celui que l'on retrouve à bord de la Mustang). Développant 275 chevaux et 300 livres-pied de couple, cette motorisation s'arrime exclusivement à une boîte semi-automatique à six rapports. Celle-ci, comme la MKZ, comporte un sélecteur à boutons-poussoirs pour ménager plus d'espace sur la console. Mentionnons qu'une mécanique 2 litres suralimentée est également offerte sur les versions d'entrée de gamme de ce modèle.

Tout comme l'Escape, le MKC laisse au consommateur le choix d'ajouter ou non un rouage à quatre roues motrices. Les éléments suspenseurs, réglables, permettent de modifier les lois d'amortissement selon trois paramètres: confort, normal ou sport. Autre distinction, le MKC peut être chaussé de pneus de 18, 19 ou 20 pouces et reçoit un système de freinage plus musclé.