Icône du rêve américain, la Mustang fait l'objet cette année d'une sixième refonte en carrière. Sans renier les fondamentaux de ses aïeules, à l'exception de la malheureuse Mustang II apparue dans les années 70, la Mustang 2015 soulève sa carrosserie pour y accueillir des solutions plus « modernes » : comme une suspension indépendante à l'arrière, l'injection directe d'essence, voire un quatre-cylindres turbocompressé, même si cette dernière solution a été brièvement explorée dans les années 80 avec la rarissime déclinaison SVO.

Conçue sur une architecture toute neuve (dixit Ford), la Mustang ne retient rien de sa devancière. Pas même le pont rigide à l'arrière, si cher aux amateurs de performances et aux préparateurs, qui la considéraient comme plus facile à modifier, plus légère et, surtout, plus compacte. La Mustang cède au « modernisme » et adopte une suspension entièrement indépendante - un compromis nécessaire, dit-on, pour séduire le marché européen, où la Mustang fera dorénavant carrière de manière officielle.

Fidèle à ce qu'ont été la plupart de ses ancêtres, l'auto ne manque pas de tempérament et, comme ses aïeules - les plus puissantes, à tout le moins -, elle est du genre à laisser de la gomme sur le bitume à chaque démarrage. Juste assez sonore et d'une généreuse souplesse, le V8 de 5 L de cylindrée demeure la motorisation de choix. Ford propose également un V6 et quatre-cylindres turbo. Des deux, préférez le quatre-cylindres pour sa sobriété à la puissance et son coup de pied aux fesses.

Au volant, la Mustang n'engendre pas de sensation de pesanteur excessive. En fait, des trois rescapées de l'époque des « muscles cars » - Chevrolet Camaro, Dodge Challenger -, la Mustang demeure encore la proposition la plus homogène. Elle est celle qui donne le plus confiance et qui, dans le cadre d'un usage quotidien, apparaît comme la plus sûre, la plus stable et aussi la plus confortable en paramétrant la suspension à son goût et en fonction de son utilisation.

Néanmoins, pour goûter pleinement aux performances (dans le sens général du terme) de la Mustang, il est impératif de cocher le groupe « performances ». Ce dernier, vendu moyennant supplément, permet de goûter pleinement aux qualités dynamiques de cette auto. Mais le puriste n'en a que faire de ces recommandations. La Shelby GT350 (nos photos) et son moteur de 5,2 litres capable de grimper à 8 200 tr/min demeure la pièce de résistance de la gamme. Pour le moment, puisque Ford peaufine déjà la mise au point d'une Shelby GT500 pour 2017. L'escalade se poursuit.

On aime

• Le confort amélioré

• La prise en main plus facile

• La direction plus incisive

On aime moins

• La tendance à prendre du poids (V8)

• La consommation (V8)

• Les commandes un peu kitsch