La photo qui accompagne ce texte ne correspond pas à ce que vous êtes sur le point de lire. En effet, la Focus bleue que vous avez sous le nez est attendue de pied ferme par les amateurs de performances. Ceux-ci - et nous aussi - salivent depuis un bon moment déjà à l'idée de savoir comment elle se mesurera aux Golf R, WRX et STi. Comme ces dernières, la RS fait usage d'un rouage à quatre roues motrices, entraîné par une mécanique de quelque 315 chevaux.

Ford ne répondra pas à toutes les questions avant la mise en marché de ce modèle, prévue au cours du premier trimestre de 2016... Pouvez-vous encore attendre? Dans le cas contraire, le constructeur américain a une autre proposition, moins avant-gardiste sur le plan technique, moins puissante aussi, mais autrement plus abordable financièrement: la Focus ST.

Comme la RS, la ST greffe un turbocompresseur à son quatre-cylindres de 2 litres (la RS a droit à 2,3 litres). Annoncé à 252 chevaux, ce moteur affiche aussi une force de couple de 270 livres-pied. Ce qui est partiellement vrai - cette valeur ne dure que 15 secondes, période au cours de laquelle le turbocompresseur souffle plus fort. Une fois ce temps écoulé, on bénéficie de 250 livres-pied.

La cure de vitamines imposée à la Focus ST passe également par des combinés amortisseurs-ressorts plus fermes et un abaissement de la caisse. La Ford reste stable sur ses appuis et bien assise sur la route, mais naturellement, cette efficacité a un prix si la chaussée n'est pas aussi lisse qu'une table de billard. Afin de transmettre autant de puissance au sol sur une traction, Ford a mis au point des pivots découplés qui élargissent les voies. L'avantage est que le pneu travaille à plat et évite les remontées induites dans la direction.

Bien sûr, il y a encore un léger effet de tiraillement dans le volant. C'est tant mieux. Cela aide à cerner les réactions du train avant en conduite sportive. Précise et parfaitement dosée, la direction surprend par sa rapidité à réagir aux impulsions données au volant. Une certaine adaptation est à prévoir, tout comme au moment de la garer tellement le diamètre de braquage est immense. Le freinage copieusement augmenté à l'avant supporte les pires traitements et participe même, en entrée de courbe, à inscrire le châssis d'une remarquable efficacité.

La ST est une belle machine à rouler, mais plus difficile à exploiter en toutes saisons ou sur un sol détrempé. Parions que la RS va résoudre tout cela.

On aime

> Direction rapide et précise

> Moteur vigoureux

> Rapport prix-agrément-performances



On aime moins

> Diamètre de braquage important

> Fautes d'ergonomie

> Couple fantastique pour 15 secondes