La patronne de General Motors (GM), le premier constructeur automobile américain, estime que les voitures autonomes qui sont développées actuellement doivent conserver un volant et des pédales pour des raisons de sécurité.

Mary Barra s'est prononcée mardi, lors de l'assemblée générale des actionnaires du constructeur à Detroit pour des régulations obligeant les futures voitures autonomes à conserver un volant et des pédales comme les véhicules traditionnels.

GM a déjà investi de manière importante dans ce secteur en acquérant notamment en mars Cruise Automation, une jeune pousse basée à San Francisco spécialisée dans les véhicules autonomes.

«Nous estimons que nous avons une position de leader sur le secteur de la voiture autonome», a affirmé Mme Barra mais «il est très important de privilégier la sécurité et nous pensons que de garder un volant et des pédales est un moyen de le faire», a-t-elle estimé.

Les autorités américaines travaillent actuellement sur des normes pour les véhicules autonomes qui connaissent un développement accéléré poussé non seulement par l'intérêt des constructeurs automobiles mais aussi de grands noms de la technologie comme Google et Apple.

Mary Barra a également fait part de son optimisme pour le marché automobile américain et pour GM en particulier qui a enregistré en 2015 des résultats financiers et des ventes record.

«Nous continuons sur cette lancée en 2016», a-t-elle déclaré. Elle a toutefois concédé un net recul des ventes en mai pour le groupe (-18% sur un an) mais l'a attribué à la fermeture d'une usine dans l'Ohio à cause d'une pénurie de pièces détachées liée à un séisme au Japon. «C'est un cas très particulier», a-t-elle souligné.

Les ventes de voitures en rythme annualisé corrigé des variations saisonnières (SAAR, la référence pour le secteur) devraient se situer autour de 17,5 millions de véhicules, a estimé Mary Barra. «Mais nous comprenons que nous sommes dans une activité cyclique», a-t-elle ajouté lors de déclarations à la presse.

Selon elle, le but de GM est non seulement de préserver sa part de marché mais aussi de se concentrer sur les segments les plus rentables.

Lors de l'assemblée, une autre femme a été élue au Conseil d'administration de GM, Jane Mandillo, précédemment responsable d'un fonds d'investissement de l'université d'Harvard. La moitié des membres du CA de GM sont désormais des femmes alors que l'univers de la construction automobile aux États-Unis était jusqu'ici été considéré comme un bastion masculin.