Les constructeurs automobiles coréens Hyundai et Kia devront payer une amende administrative de 100 millions $ US pour mettre fin à une enquête de deux ans sur des autocollants apposés aux fenêtres de 1,2 million de voitures qui présentaient des chiffres de consommation de carburant erronés.

La pénalité, annoncée lundi par le département américain de la Justice et l'Agence de protection environnementale, est la première imposée en vertu de nouvelles règles sur la quantité limite de gaz à effet de serre émise par les voitures.

L'amende servira aussi de précédent dans la loi sur qualité de l'air, pour les constructeurs automobiles qui exagèrent les chiffres sur le kilométrage parcouru par litre d'essence. Le procureur général Eric Holder a indiqué que le règlement souligne la nécessité pour les compagnies d'être honnêtes et de respecter les règles sur les émissions de CO2.

Les 1,2 million de véhicules touchés par le litige émettront environ 4,75 millions de tonnes métriques de gaz à effet de serre de plus qu'initialement déclaré. Hyundai-Kia perdra donc l'équivalent de 200 millions $ US en crédits de gaz à effet de serre. Ces crédits auraient pu être vendus à d'autres constructeurs qui excédent les normes environnementales.

Hyundai-Kia doit aussi tester la performance de ses modèles actuels et mandater un groupe indépendant pour certifier les résultats de ces tests, ce qui lui coûtera environ 50 millions $ US.

Selon les autorités concernées, ces fausses représentations font concurrence déloyale aux autres constructeurs, spécialement depuis que l'économie d'essence est devenue un critère d'achat important pour les consommateurs.

«Cela fait pencher le marché en faveur de ceux qui ne respectent pas les règles et cela désavantage ceux qui les respectent. Ce n'est tout simplement pas juste, et c'est illégal», a fait valoir l'administratrice de l'Agence de protection environnementale, Gina McCarthy.

Hyundai et Kia, qui appartiennent tous deux à Hyundai, ont nié avoir enfreint la loi. Hyundai soutient que l'erreur est due à la complexité de la loi américaine. Les deux entreprises disent payer le montant pour mettre fin à l'enquête et éviter tout litige potentiel.