Voilà sans doute ce qui frappe le plus quand on prend le volant de cette anglaise: le son. Et cela est d'autant plus vrai lorsque la F-Type se dote du bouton magique - là, au pied de la console -, qui permet d'amplifier le bruit en ouvrant une soupape intégrée à l'échappement. Vrrrroaaaa... Quel orchestre!

Accompagnée d'une formidable accélération, la pétarade qui retentit dès que le pied droit enfonce la pédale d'accélérateur ne peut durer qu'un court instant, à moins de consentir à ajouter quelques points d'inaptitude à son permis de conduire. Dès lors, chacune des trois motorisations inscrites au catalogue mérite sa place sous le capot. Mais puisqu'il faut choisir, préférons le V6 de la S (380 chevaux), qui assure une parfaite répartition des masses entre les trains roulants, préserve toute l'homogénéité de ce modèle et permet en outre de bénéficier d'une suspension pilotée électroniquement. Celle-ci permet notamment de l'assouplir un peu pour ne pas se faire rappeler tous les trois mètres l'état lamentable de notre réseau routier.

Sonorité inimitable, tempérament de feu, mais aussi belle gueule. Dessinée sous la supervision d'Ian Callum, directeur du style chez le fauve de Coventry, la F-Type jure fidélité à la toile pour protéger ses occupants des intempéries. Celle-ci s'efface en 12 secondes, à l'arrêt comme en mouvement. Seule condition à respecter dans ce dernier cas: le véhicule doit circuler à moins de 45 km/h. Cette allégeance à la capote a pour avantage de préserver le volume du coffre, toit replié ou non. Cela ne change pas grand-chose, sa contenance étant somme toute limitée, surtout en hauteur.

Incroyablement basse, la F-Type exige une souplesse de gymnaste pour se glisser dans l'habitacle - comme pour s'en extraire. Le passager tout particulièrement, à qui on n'offre aucune poignée de maintien pour l'aider à s'enfoncer dans son siège ou à s'en extraire. Les baquets enveloppants nous maintiennent fermement en place, mais on regrette l'absence de buses de ventilation pour réchauffer nos nuques lors des soirées fraîches, comme c'est le cas chez Mercedes, par exemple. Dommage!

On aime



> La musique des échappements

> L'homogénéité de la version V6 S

> La possibilité de choisir une boîte manuelle et un rouage intégral

On aime moins



> La suspension rigide (V6)

> Le volume du coffre

> L'absence d'un chauffe-nuque