Pour la première fois depuis 2007, Jeep renouvelle son populaire Wrangler, qui a été présenté en avant-première du Salon de l'auto de Los Angeles.

Le nouveau 4x4 ressemble pas mal à l'ancien, ce qui ne surprendra personne vue la popularité de ce véhicule partageant l'ADN d'un lointain et légendaire ancêtre qui roulait en Europe et dans les îles du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale.

Sans changement très apparent, la ligne du Wrangler 2018 a été rendue un peu plus fluide, les coins arrondis et les angles adoucis, si bien que le coefficient de résistance aérodynamique a été réduit de 9 %, dit Jeep. Ça semble beaucoup -et ça l'est- mais il faut se rappeler que le design d'origine du Wrangler est proche de la boîte de beurre en bois des années 40. Ça ne sera jamais une Toyota Prius.

Hybridation légère

Pour les puristes, notons que le pare-brise peut encore s'abaisser, que la roue de secours est toujours boulonnée en arrière et que, oui, on peut toujours enlever les portes.

Le changement le plus notable est sous le capot avec l'ajout d'un moteur électrique qui permet à Jeep de proclamer que le Wrangler est désormais offert en version hybride. Même là, c'est un un ajout mineur, somme toute. C'est de «l'hybridation légère», ce terme décrivant l'ajout d'un moteur de 48 V qui donne un coup de main au départ et fait office de démarreur du vrai moteur (un 4-cyl. turbo de 270 ch.) et d'alternateur. C'est un bon petit système -appelé eTorque chez Fiat-Chrysler-- mais il ne fait pas du Wrangler un véritable hybride.

Pour la grande majorité des acheteurs Jeep, c'est sans conséquence et il va sans dire que cette motorisation vert très pâle sera optionnelle et sans doute marginale. Elle ne sera même pas disponible dès le lancement du nouveau Wrangler en janvier prochain.

Fiat-Chrysler a promis une vraie version hybride branchable du Wrangler pour 2020, mais n'a donné aucun détail.

En attendant, dans la vraie vie, le moteur de série est un Pentastar 6-cyl. de 3,6 L qui ne réinvente pas la roue --ou le moteur à combustion interne, en l'occurrence- : c'est le même moteur qu'avant sauf que FCA affirme l'avoir retouché pour améliorer sa consommation tout en produisant quand même 285 chevaux et 260 lb-pi de couple. Le 6-cyl. amélioré vient avec une boîte manuelle à 6 vitesses, il y a une transmission automatique à huit rapports en option.

On peut toujours enlever les portes et abaisser le pare-brise. Photo: Fiat-Chrysler

Avec le 4-cyl., c'est automatique seulement, pas de manuelle.

Avec la boîte automatique, le Wrangler 2018 mu par le V6 obtient 0,87 km de plus par litre consommé en ville (11,8 L/100 km) et 1,3 km de plus par litre consommé sur la route (10,2 L/100 km), dit Fiat-Chrylser. Cette amélioration vient sûrement aussi des 91 kg que le Wrangler 2018 perd grâce au capot et à plusieurs autres éléments de carrosserie en aluminium. Les données de consommation du 4-cyl. légèrement hybridé n'ont pas été annoncées.

Jeep promet un V6 diesel de 3L (260 ch., 442 lb-pi) en 2019.

Évidemment, toutes ces motorisations font tourner un véhicule 4X4, c'est une Jeep, après tout.

Le 4-cyl. légèrement verdi pour 2018. Photo: Fiat-Chrysler