Lotus a passé au travers de temps particulièrement troubles ces derniers mois. Le manufacturier anglais, fleuron britannique de la voiture sport fondé par l'ingénieur Colin Chapman, a dû licencier son propre PDG, Dany Bahar, pour dépenses injustifiées pour des produits de luxe. La firme malaisienne DRB-Hicom, qui a pris le contrôle de Lotus en janvier 2012, aurait également investi 156 millions uniquement pour faire survivre le manufacturier sur respirateur artificiel.

Malgré cette conjoncture plutôt inconfortable, le propriétaire de DRB-Hicom, le milliardaire Syed Mokhtar Al-Bukhary, semble toujours croire en la viabilité de Lotus. Sa firme a annoncé un investissement supplémentaire de 156 millions et l'embauche de 100 personnes. L'essentiel de cet argent ira dans l'amélioration du processus de production.

Lotus avait annoncé l'année dernière son intention de mettre la hache dans le projet du président déchu. Bahar voulait commercialiser cinq modèles entièrement nouveaux, dont une cuvée revue de la Lotus Elise. Le manufacturier avait d'ailleurs fait vive impression sur les membres des médias en 2010 au Salon de l'auto de Paris lors du dévoilement des prototypes censés donner un avant-goût du nouveau Lotus. L'idée, aussi géniale soit-elle, semblait néanmoins trop ambitieuse pour un constructeur ayant les reins si peu solides.

D'après Autocar, le nouveau plan, beaucoup plus sobre, va plutôt mettre l'accent sur des variantes de modèles existants.

Seulement trois voitures sont présentement proposées par Lotus, soit l'Elise, l'Exige et l'Evora. Pour ce qui est du retour attendu de l'Esprit, le programme semble avoir été mis en veilleuse.